230 personnes représentant les diocèses, les chrétiens et les différents services d’Eglise sont engagés dans un chemin synodal en Allemagne. Des textes importants pourraient en découler pour l’Eglise de ce pays, avec un impact sur les réformes de l’Eglise catholique. Dimanche accueille en page actualités, un entretien exclusif avec le secrétaire général des laïcs d’Allemagne.

Discuter avec Marc Frings, secrétaire général du Zentralkomitee der deutschen Katholiken (ZdK), permet de connaître le point de vue de l’intérieur du chemin synodal en Allemagne. Le ZdK, le comité central des catholiques allemands, représente la force vive importante des laïcs. Aux côtés des évêques, cette organisation nationale a initié le chemin synodal depuis 2019, bien avant donc le synode proposé par le pape François.

« Le chemin synodal, précise Marc Frings qui a pris ses fonctions de secrétaire général du ZdK en début d’année, est la réponse des catholiques allemands face à la crise de l’Eglise. Nous pensons qu’il ne faut pas se concentrer sur les cas d’abus sexuels exclusivement, mais qu’il faut surmonter la crise de confiance à l’aide du concept d’une Eglise synodale.«
200.000 catholiques quittent l’Eglise chaque année
Un chiffre démontre l’ampleur de la crise à laquelle est confrontée l’Eglise allemande: c’est le nombre de « sorties d’Eglise » (Kirchenaustritt), soit ces hommes et ces femmes qui demandent à sortir des registres de baptêmes et donc, ne plus devoir s’acquitter de l’impôt pour l’Eglise. Marc Frings confirme: « La situation de l’Eglise est très tendue. Plus de 200.000 personnes quittent l’Eglise catholique chaque année; je suis sûr qu’on verra un nouveau triste record à la fin 2022. Face à cette crise, c’est impossible pour nous – ni pour l’Eglise officielle, ni pour nous en tant qu’association laïque – de se concentrer sur nos lieux habituels qui – notamment pendant la pandémie – contribuent à la cohésion sociale.«
La tension entre les croyants de base et l’institution remonte aux premières révélations de scandales. Une vaste démarche de concertation a été mise en place en Allemagne depuis la divulgation du rapport MHG (sur les abus sexuels) fin 2018. La troisième assemblée synodale a eu lieu, il y a un mois, du 3 au 5 février à Frankfurt/Main (dans le Land de Hesse). Le secrétaire général du ZdK en tire un bilan positif: « L’existence de ces textes approuvés par l’assemblée prouve clairement que nous voulons tous ces réformes: 80% en moyenne votent pour le changement et même quand on regarde uniquement le vote des évêques, il n’y en a que 12 [sur les 27 diocèses du pays, NDLR] qui s’opposent à la réforme. Il sautait aux yeux d’ailleurs à quel point les évêques s’engageaient dans l’assemblée plénière pour articuler leurs propres positions sur le Chemin Synodal qu’elles soient sceptiques ou positives. Ceci n’avait pas toujours été le cas.«
👉 Suite de l’entretien à lire dans Dimanche n°10-2022 daté du 13 mars 2022

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