Pour l’ancien modérateur de la Communauté de l’Emmanuel, l’Eglise peut réfléchir à son fonctionnement mais doit d’abord se rappeler sa vocation. Si les chrétiens ne sont pas au service de la sainteté, il est logique qu’ils n’attirent plus, estime Laurent Landete. Qui pense que l’avenir de l’Eglise passera par la communion de véritables communautés.

En général, c’est le journaliste qui mène son entretien. Il pose les questions, oriente la conversation, et finit souvent par arriver là où il l’avait pensé.
C’est dans cet esprit qu’on comptait interroger Laurent Landete. On voulait l’écouter sur la place croissante que les laïcs sont appelés à jouer au sein de l’Eglise. On voulait l’entendre proposer des idées concrètes pour faire évoluer le fonctionnement ecclésial…
Et c’est ce qu’on fit. Mais sans cesse, c’est par des voies détournées qu’il répondit à nos questions. Pas pour esquiver. Mais pour recentrer. Sur l’essentiel: l’Eglise, sa mission, la vocation des baptisés et celle des prêtres.
Alors, même si on n’est pas arrivé tout à fait là où on l’avait imaginé, on s’est laissé emmener par un homme doté d’une véritable vision. Et ce fut un beau moment.
Que pensez-vous de la place actuellement occupée par les laïcs dans l’Eglise? Vous semble-t-elle satisfaisante?
Avant de déterminer si elle est satisfaisante, je voudrais clarifier quelques points. Pour moi, la première question est de savoir quelle est la vocation de l’Eglise. En l’occurrence, l’Eglise a pour vocation de porter le salut. Elle doit transmettre un trésor qui lui a été confié. Et ce trésor, c’est une parole qui vient renouveler les hommes, leur apporter l’espérance, leur apprendre à aimer. Ce trésor, c’est Dieu lui-même. L’Eglise transmet donc ce qu’il y a de plus grand. Mais elle n’est qu’un instrument, et doit être au service.
Propos recueillis par Vincent DELCORPS

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