De plus en plus de démarches supposent un ordinateur, un smartphone et une connexion internet rapide. Et pourtant, une proportion élevée de Belges n’en dispose pas. Des bénévoles se forment pour faire un pont au-dessus de la fracture numérique.
D’année en année, le nombre de démarches nécessitant internet et un ordinateur se multiplient et la situation sanitaire a aggravé cette tendance. Mais tout le monde s’en sort pas aisément. Selon les chiffres communiqués en juillet 2021 par la Fondation Roi Baudouin, 29% des ménages avec des faibles revenus (moins de 1.200 euros par mois) ne disposent pas de connexion internet à domicile. Même sans le problème de l’argent investi dans l’équipement, quatre Belges sur dix risquent l’exclusion numérique, parce qu’ils n’ont que de faibles compétences numériques (32%) ou parce qu’ils n’utilisent pas d’internet (8%).
Belgique, piètre élève
La même étude cite l’ensemble des catégories susceptibles d’exclusion numérique: « Les Belges avec des faibles revenus et un niveau de diplôme peu élevé ne sont pas les seuls à n’accéder que partiellement aux opportunités offertes par internet. D’autres publics sont également concernés: les personnes âgées, mais aussi les jeunes (en particulier ceux issus de milieux fragilisés), les personnes en difficulté avec l’écrit, les personnes vivant seules, les femmes et mêmes les personnes avec de plus hauts revenus.«
Ajoutons également une inégalité géographique dans l’accès au numérique. Il reste encore en Belgique, notamment dans la province de Luxembourg, de nombreuses zones blanches où l’internet rapide n’est pas accessible – 2% de la surface du territoire, d’après les chiffres de l’Institut belge des services postaux et des télécommunications (IBPT) communiqués au printemps dernier. Concrètement, en ces lieux, 138.000 Belges doivent patienter longtemps pour que les pages web s’ouvrent. Ils peuvent aussi se déplacer vers un espace public numérique (EPN), mais cela peut représenter de longs trajets dans des régions rurales comme la province de Luxembourg.
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Il reste de la place pour de nouveaux volontaires
Des dizaines de bénévoles se mettent en route avec Alteo pour devenir aidants numériques. Ce mouvement de la famille de la Mutualité chrétienne a bénéficié d’une formation assurée par Technofutur TIC, financée par une subvention européenne, pour que les personnes perdues sur le plan informatique puissent être accompagnées au mieux. Près de 130 futurs aidants numériques ont assisté à une première séance en décembre 2021. Elle sera suivie d’exercices pratiques dans les régions francophones, notamment dans les EPN (Espaces Publics Numériques) répartis sur le territoire de la province du Luxembourg. Pour répondre à l’accessibilité du net dans les régions rurales, la possibilité de se rendre dans un bus équipé d’un EPN mobile est particulièrement étudiée. Quant à la question de l’équipement informatique pour ceux qui n’en ont pas les moyens, les aidants numériques pourront se charger ici ou là de recycler les ordinateurs déclassés de la Mutualité chrétienne en les formatant pour les rendre opérationnels. « On ne peut pas aider tout le monde, mais tout le monde peut aider quelqu’un« , répondent deux futurs aidants numériques lorsque nous les interrogeons sur leurs motivations.
Pour toute personne intéressée, contactez la régionale Alteo la plus proche: – Brabant wallon: 067/89.36.80 (lundi et jeudi de 9h à 12h) – alteobw@mc.be – Bruxelles: 02/501.58.10 – alteo.bruxelles@mc.be – Dinant – Namur – Philippeville: 082/213.669 – alteo.dinant@mc.be – Hainaut Picardie: 056/39.15.21 – alteo.mchp@mc.be – Hainaut Oriental: 071/54.84.31 – mcho.alteo@mc.be – Liège: 04/221.74.33 – alteo.liege@mc.be – Luxembourg: 063/21.18.48 – alteo.luxembourg@mc.be – Verviers: 087/30.51.47 – alteo.verviers@mc.be
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