Sobriété dans l’alcool, ou dans la manière de manger, modération dans la consommation d’énergie ou dans l’usage des transports polluants. Il y a presqu’autant de manières d’être sobre que d’individus. Elisabeth Javelaud, sociologue et assistante sociale, dessine les contours d’une réflexion sur ce thème.

On peut vivre intensément avec peu », écrit le pape François dans l’encyclique Laudato si’. « Le bonheur requiert de savoir limiter certains besoins qui nous abrutissent, en nous rendant ainsi disponibles aux multiples possibilités qu’offre la vie. » Vingt-cinq témoignages récoltés dans un ouvrage collectif Le choix des sobriétés* abordent les transitions individuelles et collectives qui se vivent actuellement.
Comment définir la sobriété?
Nous proposons de le faire en l’opposant à l’hubris, cette manière de consommer beaucoup en fonction de ses désirs sans être arrêté par rien. La sobriété consiste plutôt à choisir de se modérer dans la totalité de ses consommations. Sur le plan alimentaire, la personne privilégie ce qui est de saison. La modération se décline dans tous les domaines en prenant en compte la réalité de son environnement. Cela suppose de ne pas se laisser seulement inspirer par ses envies. Pour certaines personnes, la conversion à la sobriété peut s’avérer difficile. Dans le livre*, certains témoins racontent avoir fait ce choix après une période personnelle très douloureuse. Ce cheminement courageux doit être pris en compte.
Propos recueillis par Anne-Françoise de BEAUDRAP

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