Mgr Kockerols : « Bruxelles est cosmopolite et l’Église en est le reflet »


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Mgr Kockerols : « Bruxelles est cosmopolite et l’Église en est le reflet »
Par Sarah Poucet
Publié le - Modifié le
2 min

Mgr Kockerols a été interviewé au sein de l'émission française "La Vie des Diocèses". Il évoque la reprise des célébrations avec un plus large public de fidèles mais aussi les défis auxquels il est confronté au sein de ce vicariat très multiculturel.

Mgr Jean Kockerols est intervenu dans "La Vie des Diocèses" pour relire ses dix années à la tête du vicariat de Bruxelles et des 30 unités pastorales. Face aux récents changements sanitaires du 9 juin qui ont permis aux paroisses d’accueillir davantage de fidèles, l'évêque auxiliaire a témoigné de sa "grande joie". Les inquiétudes semblent disparaître et les églises se remplissent à nouveau. A la question de savoir comment il a vécu cette année de pandémie, il s'est dit fatigué. "Personnellement je partage l'angoisse et le stress du public, je suis fatigué comme tout le monde. En tant que pasteur, j'ai été témoin de bonnes intentions qu'il sera intéressant de relire dans le futur."

Un vicariat multiculturel

Le vicariat de Bruxelles est très cosmopolite, à l'image de la ville de Bruxelles qui abrite plus de 170 nationalités différentes. Mgr Kockerols a donc été questionné sur les défis que posent la gestion des liturgies en langues étrangères. En effet, chaque dimanche, l'eucharistie est célébrée en 23 langues différentes. "Bruxelles est cosmopolite et l’Église en est le reflet. C'est un défi de faire l'unité pour que ces communautés ne se replient pas sur elles-mêmes. C'est le travail des pasteurs de créer des ponts, de s'ouvrir aux autres communautés. Nous profitons des bonnes occasions pour célébrer ensemble par exemple pour la semaine sainte, le mercredi des cendres, etc." Mgr Kockerols veille aussi à ce que les différents responsables se rencontrent et communiquent entre eux.

Quel usage profane pour les églises ?

Comme ailleurs, le vicariat de Bruxelles est confronté à la question de la réhabilitation des églises. Une question complexe comme l'a souligné l'évêque auxiliaire : "Ces églises structurent le quartier, elles ont un poids émotionnel énorme pour certains habitants." Une solution provisoire du vicariat et de donner la clé de certaines de ces églises à d'autres communautés chrétiennes ou étrangères. En cas de désacralisation de l'édifice, "il faut que le bâtiment serve au bien commun par exemple en faisant une école, un lieu de rencontre pour le quartier. Nous sommes toujours réticents à l'usage commercial."

En fin d'émission, il a appelé à prendre cette pandémie comme "un moment favorable et décisif". Cette parenthèse doit inviter chaque personne à écouter le message que l'esprit saint a voulu faire passer au travers de cette période.

Retrouvez l'émission ci-dessous :


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