Après onze jours d’un conflit particulièrement sanglant entre Israël et le Hamas à Gaza, un cessez-le-feu est survenu dans la nuit du 20 au 21 mai. Le pape François a salué ce geste, espérant qu'il ouvre "une espérance commune, et une coexistence entre frères".
Après onze jours d’un conflit particulièrement sanglant entre Israël et le Hamas à Gaza, un cessez-le-feu est survenu dans la nuit du 20 au 21 mai. Le pape François a salué ce geste, espérant qu'il ouvre "une espérance commune, et une coexistence entre frères".Le cessez-le-feu, bilatéral et sans conditions, entré officiellement en vigueur dans la nuit du jeudi au vendredi 21 mai, à 2h du matin (23h GMT), met un terme à la confrontation la plus meurtrière depuis des années entre le Hamas et Israël. Celle-ci a fait à ce jour près de 250 morts: 12 en Israël et plus de 230 (pour plus de la moitié des femmes et des enfants), côté Gaza selon le ministère de la santé dans l’enclave, contrôlé par le Hamas. A l'annonce de cette trêve (provisoire?), des milliers de Palestiniens ont alors célébré l’événement dans les rues du centre de Gaza City ainsi que dans des villes de la Cisjordanie occupée.
L'accord a été favorisé par l’Egypte, puissance régionale entretenant à la fois des relations avec Israël et le Hamas, mouvement considéré comme "terroriste" par l’Etat hébreu, l’Union européenne et les Etats-Unis.
Les chefs d'Etat étrangers ont aussi salué cette trêve, notamment le président américain Joe Biden qui y voit "une vraie opportunité" d’avancer vers la paix entre Israéliens et Palestiniens, et a exprimé sa "sincère reconnaissance" à l’Egypte pour son rôle dans les négociations.
L'Union européenne, par la voix de son chef de la diplomatie, Josep Borrell, s'est déclarée consternée par les pertes de vies humaines, et a répété que "la situation dans la bande de Gaza est depuis longtemps intenable". "Seule une solution politique apportera une paix durable et mettra fin une fois pour toutes au conflit israélo-palestinien. Rétablir un horizon politique vers une solution à deux États reste de la plus haute importance", a poursuivi M. Borrell.
L'espérance du pape
La pape François a également fait part de ses espoirs. "J’espère que les voies du dialogue et de la paix seront suivies", a confié le pape qui recevait ce matin, au Palais apostolique, les ambassadeurs de Singapour, du Zimbabwe, du Bangladesh, d’Algérie, du Sri Lanka, de la Barbade, de Suède, de Finlande et du Népal, venus présenter leurs lettres de créances.
Il a également indiqué que les ordinaires catholiques de Terre Sainte célébreront avec leurs fidèles la Vigile de la Pentecôte dans l’église Saint-Étienne de Jérusalem, en implorant le don de la paix. Il a alors demandé à tous les pasteurs et fidèles catholiques de se joindre à eux dans la prière.
"Que la supplique à l’Esprit Saint s’élève dans chaque communauté pour qu’Israéliens et Palestiniens trouvent le chemin du dialogue et du pardon, pour qu’ils soient des constructeurs patients de paix et de justice, s’ouvrant, pas à pas, à une espérance commune, à une coexistence entre frères", a-t-il lancé, reprenant son message du Regina Caeli prononcé le 16 mai.
P.G. (avec agences)
Photo: Regina Caeli du 16 Mai 2021 (Capture @ Vatican Media)
