Ce 1er mars, l'ONU a réuni par vidéoconférence des donateurs du monde entier avec l'espoir de pouvoir réunir 3,85 milliards de dollars pour sauver les enfants de la famine déclenchée par une guerre qui dure depuis 6 ans.
L’ONU rappelle que les donateurs se font rares, pourtant les victimes de cette guerre ont plus que jamais besoin d’aide, d'autant que la crise sanitaire complique le travail des organisations humanitaires constamment confrontées à l'ampleur des souffrances humaines et à une baisse des financements de l'aide d'urgence. Face aux problèmes de sécurité, aux restrictions d'accès et autres obstacles bureaucratiques, l’aide humanitaire est un défi majeur dans le pays. L’objectif de la récolte de fonds initiée par l'ONU est de prévenir une famine à grande échelle: 66 % de la population dépend entièrement de cette aide étrangère selon les Nations-Unies.
L'espérance demeure
Le Yémen est ravagé par une guerre qui laisse la population dépourvue de tout espoir. La situation est suivie de près par l’Eglise catholique. Selon Mgr Paul Hinder, vicaire apostolique de l’Arabie méridionale, le pays s’enfonce dans le chaos, avec un avenir fragile pour les enfants. Il souhaite une confiance réciproque entre les dirigeants pour un retour à la paix.
L'Église dans le pays est microscopique, rappelle l'archevêque capucin suisse. "C'est vraiment une situation triste qui nous fait parfois pleurer, mais l'espérance demeure et nous ne la perdons jamais, poursuit-il, car nous comptons sur Dieu même si, dans ces situations, nous disons parfois nous aussi pourquoi Seigneur, pourquoi?".
Vatican News/AFP/MT
Photo: Un groupe d'enfants, déplacés par les combats dans la ville yéménite de Hodediah, participent à des cours de rattrapage dans le camp de Rabat près de la ville yéménite d'Aden. Les cours, proposés pendant les vacances d'été, sont organisés par le partenaire européen Save the Children. ©2019 European Union (photographer: Peter Biro)