Une bande dessinée paru aux éditions Glénat raconte l’enfance et l’adolescence de Lusun, jusqu’à sa découverte du syndrome d’Asperger. Une lecture qui pousse à la réflexion.
Les Rubik’s cube, c’est magique. Pour beaucoup d’enfants, cette distraction les occupe de longs moments, le temps de faire apparaître toute une face de la même couleur en tournant et retournant chaque rangée. Pour Lusun, l’héroïne de cette bande dessinée, ce jeu est même devenu un compagnon quotidien : « Les cubes magiques, ça ne ment jamais, ça ne pose pas de question, c’est toujours logique. » Cette jeune fille au look un peu masculin souffre des interactions avec les autres adultes. Ils se comportent avec elle comme « une machine qui beugue et que personne ne peut réparer« .
En grandissant, ces petites manies et sa différence de logique deviennent de plus en plus handicapants. Jusqu’au jour où, comme le titre le révèle, « j’ai découvert que j’étais asperger ». Le déclic se produit après que l’héroïne a fait une grave crise d’angoisse pour laquelle elle a dû être secourue par son jeune frère et ses parents. Heureusement que le meilleur ami de Lusun suggère qu’elle consulte un professionnel, une psy qui saura détecter les signaux du syndrome d’Asperger.
« Couleur d’asperge » est la première bande dessinée réalisée par Drakja au scénario et Gery au dessin. Sur base de témoignages et de récits personnels, les différentes planches permettent d’entrer dans le mal-être d’une jeune personne qui ne comprend pas le mode de fonctionnement « normal » de la société dans laquelle elle doit évoluer. Après le « diag » (diagnostic en abrégé), Lusun trouvera des pistes pour mieux gérer les interactions sociales, avec ses proches et ses collègues de travail.
AF de BEAUDRAP
« Couleur d’asperge. Le jour où j’ai découvert que j’étais asperger », éditions Glénat, 80 pages.