C’est par le truchement d’une bien agréable lecture que le romancier belge Armel Job nous engage dans une intrigue dont il est un maître.
Fidèle à lui-même, Armel Job nous présente plusieurs personnages qui, de chapitre en chapitre, vont se révéler plus complexes. Ainsi, l’antiquaire ferme un peu trop les yeux sur les origines de ses achats, un passionné d’art religieux vit en bon ménage avec sa « gouvernante » même s’il est prêtre, une gynécologue que toutes ses patientes recommandent a peut-être commis une erreur, un gérant immobilier qui n’est pas si bon gestionnaire, et surtout, Elise, femme effacée, va pour la première fois à un rendez-vous.
Au cœur du quotidien de vies ordinaires, surgissent peu à peu des réflexions, des questions pour chacune et chacun d’entre nous: l’enfant est-il un droit ou un cadeau? Est-il à moi? Sera-t-il à nous? Quid de ma ou de nos vies professionnelles bien chargées? Si je délègue les tâches du quotidien, suis-je encore pleinement leur mère? Que dire des enfants qui subissent les changements de route des adultes préoccupés à vouloir transformer leurs vies en les entraînant bien malgré eux?
Si vous n’avez encore jamais lu de romans de cet auteur, c’est le bon moment pour découvrir ce compatriote qui a le don de nous entraîner au fil des pages! Si vous le connaissez: c’est un bon scénario que nous ne trahirons pas et qui finit joliment.
Geneviève IWEINS, Librairie Siloë Liège
Armel JOB, « Sa dernière chance ». Robert Laffont, 2021, 342 pages, 20€