COSAD-Bénin, la coalition d’organisations volontaires et solidaires pour des actions de développement communautaire, nous a envoyé son nouveau projet qui se situe sur deux communes dans le Sud du Bénin. D’après une étude réalisée par ProChild, le projet collaboratif international contre les violences envers les enfants, la région est reconnue comme favorable à la traite des êtres vivants et surtout des jeunes filles. Il existe deux grands marchés, "Houndjiro" à Abomey et "Tindji" à Zakpota, où le recours à la main d’œuvre infantile est renommé dans tout le Sud Bénin. 81% des parents vivant sur la commune viennent placer leurs filles mineures chez les commerçants grossistes contre rémunération. En échange, l’enfant doit pratiquer la vente ambulante de produits divers pour aider le commerçant à écouler son stock. Si l’enfant commet une faute en perdant de la marchandise ou de l’argent, il subira des châtiments corporels ou d’autres sévices. Le soir venu, les jeunes filles dorment dans les baraques du marché et deviennent des proies faciles pour les abuseurs sexuels. COSAD-Bénin souhaite installer une antenne psycho-médicale au cœur de ces deux marchés. Une présence constante y serait assurée par des assistantes sociales qui pourront également offrir un lieu de couchage aux jeunes filles à la fin de leur journée de labeur. Une infirmière pourrait leur dispenser des soins et veiller à leur état de nutrition. Certains vaccins pourront également leur être administrés. Pour l’instant nous ne pouvons viser qu’à une protection sommaire de ces dizaines de fillettes, empêcher que cela ne s’aggrave. Mais ce n’est que la première phase du projet, les mentalités doivent évoluer pour que les pratiques changent. Il faut pouvoir proposer des alternatives à ces parents afin qu’ils n’utilisent plus leurs enfants comme monnaie d’échange.
Les petites vendeuses ambulantes au Bénin.
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