Le Conseil d’État a rejeté ce mardi les trois recours introduits en urgence par plusieurs fidèles et ministres des cultes pour réévaluer la limitation de 15 personnes autorisées lors des célébrations.
Ces recours introduits en urgence portaient sur l'arrêté ministériel du 11 décembre 2020 qui autorisait à nouveau l'exercice collectif du culte en le limitant à 15 personnes. Le Conseil d’État a rejeté ces recours affirmant que "la limitation attaquée est nécessaire pour préserver la santé publique dans le cadre de la pandémie de coronavirus. Ce règlement n'est notamment pas contraire à la liberté de religion, ni au principe d'égalité ni au principe de proportionnalité."
Ne pas créer de foyers de contamination
Dans une interview pour l'hebdomadaire Tertio, la ministre de l'Intérieur, Annelies Verlinden, a rappelé le rôle essentiel de la religion qui contribue au développement personnel de nombreuses personnes. Néanmoins, elle craint une propagation du virus lors des célébrations alors même que la population est majoritairement âgée.
"Je pense que la religion est nécessaire sous ses diverses formes. Les gens ont besoin de sens. (...) La raison pour laquelle nous n’avons pas autorisé les services de culte public est le constat scientifique sur la qualité de l’air et la ventilation qui n’est pas suffisamment garantie dans de nombreux lieux de culte. Ce sont des groupes plus importants, souvent des personnes âgées dans des pièces fermées. C’est un risque. On ne veut pas d’un foyer pour la propagation du virus. (...) Comme je l’ai dit, je suis en faveur d’avoir des rituels en groupe. Cependant, nous ne devons pas oublier que nous faisons cela les uns pour les autres, pour éviter que les autres tombent malades."
Sarah Poucet