Le footballeur Diego Armando Maradona, compatriote du Pape François, s’est éteint mercredi 25 novembre dans son pays natal. Considéré comme l’un des meilleurs joueurs de l’histoire du football, il mena une carrière sportive brillante, toutefois assombrie par des excès dans sa manière de vivre. Il avait rencontré le Pape à deux reprises, appréciant particulièrement l’attention du Saint-Père envers les pauvres.
Diego Armando Maradona est mort d’un arrêt cardiovasculaire hier, 25 novembre, à son domicile de Tigre, ville de la province de Buenos Aires. Le 30 octobre, le champion de football argentin avait eu 60 ans. Le 4 novembre, il avait subi une opération de la tête en raison d’un œdème qui semblait pourtant avoir pris une tournure positive. Le président argentin Alberto Fernandez a annoncé trois jours de deuil national.
Comme l’a expliqué le directeur du Bureau de presse du Saint-Siège Matteo Bruni, le Pape François, informé de la mort de Maradona, «repense avec affection aux occasions de rencontres de ces dernières années et se souvient de lui dans la prière, comme il l’avait fait ces derniers jours depuis qu’il avait appris son état de santé».
Une trajectoire d’ombres et de victoires
Né le 30 octobre 1960, Diego Maradona grandit dans le bidonville surpeuplé et insalubre de Villa Fiorito, dans la banlieue sud de Buenos Aires où son père travaille sur des chantiers de construction tandis que sa mère fait des ménages et des lessives. Il débute sa carrière professionnelle de footballeur peu avant ses 16 ans, après avoir passé plusieurs de ses jeunes années dans des clubs locaux, où ses talents étonnaient déjà.
Le souvenir des buts de ce dribbleur hors-pair laissera une trace indélébile partout où il est passé, de Boca Juniors, son club de cœur à Buenos Aires, à Naples, où il a évolué de 1984 à 1991 au sommet de sa carrière en Europe, après un passage à Barcelone.
Le légendaire numéro 10 a aussi brillé en équipe nationale, sous le maillot de l’Albiceleste. Son but de la main contre l’Angleterre en quart de finale du Mondial-1986, qu’il avait aussitôt rebaptisé “main de Dieu”, restera comme l’une des images les plus mémorables de l’histoire du football.
Mais l’illustre sportif était aussi un homme fragile, dont la sulfureuse vie personnelle a été marquée par le fléau de la drogue et d’autres excès, qui minent peu à peu sa santé.