Les chrétiens ont une « mission de compassion » auprès des personnes endeuillées. Pour cette raison, l’église de Bruxelles prépare Action Toussaint qui consiste en une présence auprès des familles aux cimetières. Une opération qui se met en place de manière particulière cette année.
Les paroisses de la région bruxelloise se préparent à accompagner les familles endeuillées si elles en ont besoin lors de leurs visites au cimetière. L’Eglise de Bruxelles organise pour la 15ème année consécutive l’action Toussaint. Cette démarche est née lors du grand évènement Bruxelles Toussaint 2006. En pratique, des bénévoles pourront se trouver à l’entrée des cimetières pour proposer une présente discrète aux côtés des familles pleurant leurs proches. Dominique Graye qui coordonne cet évènement au vicariat, explique : « les équipes peuvent proposer un carton reprenant une prière que les gens pourront lire une fois rendus près de la tombe. Ils peuvent aussi demander à ce qu’un membre de l’équipe paroissiale les accompagne à l’intérieur du cimetière. Si le prêtre est là, il pourra alors bénir la tombe. »
L’expérience des années précédentes montre que les familles sont parfois méfiantes en voyant pour la première fois les bénévoles de la paroisse. Petit à petit, la présence de ces chrétiens proposant leur écoute et leur compassion se fait précieuse. « C’est important que les familles puissent se sentir soutenues face à un décès récent« , précise Dominique Graye. Sa collègue du vicariat Annoncer l’Evangile confirme l’importance de cette démarche en particulier en cette année de pandémie : « Beaucoup de funérailles n’ont pu se faire dans des conditions dignes à cause de la Covid19. Les gens se retrouvent avec une peine immense qu’ils n’ont pas pu exprimer. » Dominique Coerten poursuit : « C’est notre rôle d’être cette main tendue, cette écoute attentive, tout en respectant les convictions de chacun. »
Au cimetière ou dans les églises ?
Les équipes qui seront présentes pour accompagner les personnes au cimetière se préparent au sein des unités pastorales de Bruxelles. Mais il reste des inconnues quand aux lieux où ces présences pourront se faire. La coordinatrice de l’évènement Dominique Graye explique : « Les autorisations pour se tenir à l’entrée des cimetières doivent être données par les autorités communales. Cette année, certaines ont déjà répondu par un refus catégorique pour raisons sanitaires. » Dans le cas où les bénévoles ne pourraient rester à l’entrée du cimetière pour accueillir les familles en peine, les paroisses pourront proposer la même démarche à l’intérieur de l’église, surtout si l’édifice est tout proche. Pour les familles particulièrement demandeuses d’être accompagnées vers la tombe de leur parent défunt, elles peuvent d’ores et déjà prendre contact avec l’unité pastorale qui correspond à ce quartier de Bruxelles pour connaître les détails de l’action Toussaint. En pratique, selon les disponibilités, les bénévoles devraient se relayer sur tout le week-end du 31 octobre et 1er novembre, mais également le 2 novembre qui est le jour des défunts.
Béatrice Carbonnelle qui a participé à cette démarche les autres années rappelle l’importance d’être le signe de la compassion de Dieu pour chacune et chacun. « Nous laissons le temps à la famille d’arranger la tombe, les plus petits peuvent mettre un objet sur la pierre tombale. Nous restons là, à l’écoute, pour montrer que ces familles ne sont pas oubliées. » Les proches endeuillés pourront s’inspirer d’un carton-prière (en deux langues) qui sera disponible à l’entrée du cimetière. Sur une des faces, il reprend un texte intitulé « Je ne mourrai pas, je vivrai. » Cette prière permet de raviver les souvenirs de la personne défunte et la joie d’avoir partagé des moments agréables avec elle. C’est sans doute là le rôle de la paroisse de rappeler l’espérance en une Vie éternelle.
L’Eglise de Bruxelles a dû s’adapter au contexte sanitaire difficile de ce mois d’octobre où des mesures plus strictes peuvent venir modifier l’organisation habituelle. En dehors d’une éventuelle présence dans les cimetières, sept églises phares de la région accueilleront une autre démarche possible pour les familles endeuillées. Il s’agira de prendre un bulbe de narcisses et de le planter dans un bac à fleurs disposé à cet effet. A travers ce geste, les personnes pourront rendre hommage à leurs proches disparus. Les sept lieux prêts à participer à l’opération « Fleurs de tous les défunts » sont:
• Basilique du S. Cœur à Koekelberg
• Eglise S. Pierre à Jette
• Eglise S. Pierre à Uccle
• Eglise N. Dame du S. Cœur à Etterbeek
• Chapelle Ste Madeleine à Bruxelles-Ville
• Eglise royale Ste Marie à Schaerbeek
• Eglise Ste Croix à Ixelles
Anne Périer précise que cette simple démarche pourra « compenser l’adieu qui n’a pas pu se faire cette année dans des conditions décentes » en raison du Covid.
AF de Beaudrap
Dans les autres diocèses
Les mêmes cartons prière ont été diffusés dans les différents diocèses de Belgique francophone. Dans le Hainaut, par exemple, la distribution se fera via les unités pastorales. Ce sont elles qui déterminent où et comment elles les font parvenir aux familles endeuillées, avec une attention particulière pour celles qui ont perdu leurs proches depuis le début de pandémie.
Du côté du diocèse de Liège, on rappelle qu’une majorité de paroisses renseignent leurs horaires de célébrations de la Toussaint sur le site Eglise info. Il peut être utile de le consulter dans les prochains jours d’ici la Toussaint.
Pour davantage d’informations sur l’action Toussaint à Bruxelles, cliquez ici