Les représentants des différents cultes en Belgique ont publié une déclaration commune pour faire part de leurs sentiments, face à la crise sanitaire que nous traversons. Pour remercier aussi tous ceux qui luttent contre le virus et nous assurer de leur prière pour toutes les personnes décédées ou malades du Covid-19.
"Tout est devenu très calme aujourd’hui. Ce que nous vivons est du jamais vu. Nous pensions que de tels événements ne pouvaient plus se produire, jadis peut-être et sans doute ailleurs mais sûrement pas dans une société développée comme la nôtre." C’est ainsi que débute la déclaration signée par les représentants des communautés juives, chrétiennes et musulmanes à savoir le cardinal Jozef De Kesel, le pasteur Steven Fuite, le grand rabbin Albert Guigui, le dr. Geert W. Lorein, Me Philippe Markiewicz, le chanoine Dr Jack McDonald, monsieur Mehmet Üstün et le métropolite Athenagoras Peckstadt.
Rester unis
Cette crise sanitaire révèle la fragilité de l’homme et nous ôte l’illusion de la toute-puissance, peut-on notamment lire. Mais dans cette "insécurité et cette angoisse germe cependant un signe d’espoir et de force", se réjouissent les signataires, au travers de l’extraordinaire solidarité qui s’exprime tous azimuts.
Les représentants des cultes expriment aussi leur soutien aux victimes du virus: ceux qui sont contaminés, ceux qui sont hospitalisés, principalement ceux qui en sont décédés et les familles qui vivent cela de très près. Mais partagent aussi leur vive reconnaissance à l’égard de tous ceux qui s’investissent corps et âme dans cette lutte contre covid19: les médecins, le personnel soignant et les nombreux bénévoles ainsi que tous ceux qui continuent d’assurer les services indispensables malgré l’arrêt de la vie sociale.
Si nous sommes obligés de garder nos distances, cela ne peut nous empêcher de "rester unis plus que jamais". Rappelant aussi que "c’est notre humanité qui nous lie profondément les uns aux autres" faisant de nous "des compagnons de route, responsables les uns des autres", et ce peu importe nos convictions religieuses.
Prière et solidarité
« Nos communautés ne peuvent plus se rassembler pour prier dans les synagogues, les églises et les mosquées. Mais la solidarité et le devoir de la prière restent toujours d’application ». Cette déclaration est donc aussi un appel à prier « chacun selon sa propre tradition, pour les malades et les mourants et ceux qui les assistent ».
En attendant la fin de cette crise, « nous espérons aussi, qu’une fois passée, nous n’oublierons pas trop vite ce qui nous est arrivé ». Oublier serait augmenter notre fragilité alors que cette crise doit pouvoir « nous ouvrir les yeux et nous aider à revoir nos priorités, tant dans notre vie privée que dans la vie en société ». Et de formuler le vœu que nous puissions prendre conscience que « nous avons besoin les uns des autres ». Et les religions peuvent jouer un rôle important dans cette recherche de nouvelles formes d’hospitalité, de solidarité et de fraternité.
Pour lire la déclaration, cliquez sur ce lien.
S.D.