L’exhortation apostolique post-synodale du pape François, faisant suite au synode sur l’Amazonie, sera publiée le mercredi 12 février 2020, a communiqué le Saint-Siège ce 7 février. Ce texte très attendu s’intitulera Chère Amazonie.
Du 6 au 27 octobre dernier, 181 Pères synodaux étaient réunis à Rome pour un synode spécial sur la région amazonienne. Ce synode était dédié aux problématiques d’écologie comme aux problématiques pastorales touchant cette région. Le 26 octobre, lors de la clôture de ce synode, l’assemblée avait proposé au pape de permettre à des hommes mariés “idoines et reconnus par la communauté” ayant un “diaconat permanent fécond” d’accéder à l’ordination sacerdotale. Un paragraphe approuvé par 128 Pères synodaux.
L’exhortation apostolique post-synodale du pape sera rendue publique le 12 février. Dans ce texte, le pape pourrait se prononcer sur cette question de l’ordination de viri probati, c’est-à-dire d’hommes mariés. Y devrait aussi figurer une réponse de François à la question de la réouverture de la commission d’études sur le diaconat féminin, ainsi qu’à la question de la création d’un ”rite amazonien”. Toujours sur le plan pastoral, la question de la création de ”nouveaux ministères” pourrait aussi être étudiée par le souverain pontife. A ce stade ce ne sont que des suppositions. Une chose est sûre, le pape a sûrement mûrement réfléchi à ce qu’il allait écrire, puisque le texte était attendu initialement pour la fin de l’année dernière. Et il ne faudra pas que les aspects sensibles évoqués ci-avant prennent le pas sur le sujet essentiel : la sauvegarde de l’Amazonie.
Anniversaire de l’assassinat de Soeur Dorothy Stang
A noter que le 12 février correspond à l’anniversaire de l’assassinat de la religieuse américaine Dorothy Stang (1931-2005). Soeur Dorothy appartenait à la congrégation des Sœurs de Notre-Dame de Namur où elle y était enseignante. Naturalisée brésilienne, elle a été assassinée par des tueurs à gages dans l’Etat du Para, au Nord du Brésil, pour avoir dénoncé publiquement les effets négatifs de l’élevage intensif sur la forêt amazonienne. Elle a reçu à titre posthume le prix des Nations unies pour la défense des Droits de l’homme en 2008.
Rédaction (Sources : cath.ch/imedia/cg/sw/mp