L’église Royale Sainte Marie présente l’exposition « Sous le signe de l’icône » du peintre roumain Marian Furtuna. Une vision moderne de thèmes classiques à voir jusqu’au 10 mai 2020.
Ancien élève du collège d’art plastique puis de l’Académie d’art et design de Cluj-Napoca (grand centre universitaire de Transylvanie et troisième ville du pays située à 440 km au N.O de Bucarest), Marian Furtuna se tourne vers l’art figuratif et se consacre essentiellement à l’art religieux de l’icône. Fortement influencé par l’art byzantin il en aborde, sous forme de confrontation, tous les thèmes traditionnels : crucifixion, transfiguration, descente aux Enfers, résurrection, annonciation et dormition. Mais il envisage le monde d’un point de vue spirituel et tout son art est empreint de mysticisme, de spiritualité et d’intemporalité. Ainsi, à la différence des icônes byzantines, il représente les sujets (le Christ, la Vierge, les saints, les anges) comme des êtres vivants mais sans avoir besoin de recourir à des éléments concrets de la nature (arbres, rocher ou objets).
Pour lui, l’icône est comme une fenêtre : d’un côté les personnages dont il fait ressortir les sentiments et de l’autre le spectateur dont il exprime aussi les réactions et les doutes. A travers son art il essaie de comprendre, de donner des réponses. C’est tangible dans sa version de la crucifixion (sommes-nous responsables?) ou dans celles de la descente aux Enfers ou du Baiser de Judas (ce pourrait être nous). Grand admirateur d’El Greco, la verticalité de ses figures est le signe d’une spiritualisation poussée et, si la peinture de ses personnages semble plus agressive, le fond reste très doux et simple. L’importance qu’il donne aux mains est l’image d’un dialogue entre le Christ et les personnes (descente aux Enfers et transfiguration).
A voir jusqu’au 10 mai tous les weekends de 13h à 17h à l’église Sainte Marie, Place de la Reine à Schaerbeek. Entrée gratuite.