Hier, 28 novembre 2019, la Chambre a adopté une résolution demandant au gouvernement belge de respecter l’engagement international de mobiliser 0,7% de son revenu national brut en aide publique au développement. Une résolution applaudie par le CNCD-11.11.11.
Depuis 2010, l’aide au développement est devenue une des principales variables d’ajustement budgétaire du gouvernement belge indique le CNCD 11.11.11. Alors qu’il dépassait 0,6% du RNB en 2010, le montant de l’aide belge ne représentait plus que 0,44% du RNB en 2018. Et ce malgré les engagements pris pour respecter l’objectif des 0,7% dans le cadre de l’agenda 2030 de l’ONU en faveur des Objectifs de développement durable.
L'appel de janvier 2018
Pour rappel, en janvier 2018, 111 personnalités belges issues de tous les secteurs de la société civile (des recteurs des universités aux responsables des organisations sociales, en passant par des artistes et des chefs d’entreprises) avaient lancé un appel pour demander au gouvernement d’adopter un plan de croissance de cette aide belge en vue d’atteindre ce fameux 0,7% du revenu national brut. Cet appel a désormais été repris par la majorité des parlementaires, qui ont adopté une résolution demandant à la Belgique de « définir pour les prochaines années un scénario de croissance permettant d’atteindre aussi rapidement que possible d’un point de vue budgétaire, et au plus tard d’ici 2030, l’objectif de 0,7% du RNB ». La résolution demande par ailleurs au gouvernement de réorienter les budgets d’aide vers d’autres pays et d’autres acteurs, notamment les ONG, lorsque des problèmes politiques entraînent la suspension de la coopération gouvernementale – comme cela a été le cas au Burundi et en RDC au cours de la précédente législature.
Le CNCD-11.11.11 salue l’adoption de cette résolution et se joint aux parlementaires pour demander au prochain gouvernement belge de faire de cet objectif une priorité de sa politique de coopération au développement. Selon Arnaud Zacharie, secrétaire général du CNCD-11.11.11, « la quantité de l’aide n’est pas une fin en soi, mais c’est néanmoins une condition sine qua non de son efficacité, car seule une aide suffisante et stable est susceptible de contribuer efficacement au développement durable. C’est pourquoi la Belgique doit revaloriser l’aide et respecter ses engagements internationaux en la matière »
P.G./CP