L’évêque de Hasselt, Mgr Patrick Hoogmartens, a pu faire le 6 octobre ce que peu d’évêques de Belgique ont déjà pu faire : bénir une toute nouvelle église pour une ancienne communauté de croyants.
Consternation et émotion à Noël 2010 à Lutselus, un hameau de Diepenbeek à l’est de Hasselt : à peine quelques heures après la fin de la messe de minuit, l’église Regina Pacis, et sa nef unique datant de 1938, s’est effondrée sous le poids de la neige. L’organiste se souvient du bruit de craquements lors de cette dernière messe de minuit, mais il était bien étonné le lendemain de ne retrouver que les seules façades avant et arrière et la tour de l’église. Par miracle heureusement, aucune victime n’avait été à déplorer, ni à l’intérieur ni à l’extérieur de l’édifice effondré. Soulagement rétrospectif car la messe de minuit avait attiré plus de 200 fidèles, sans compter le service religieux qui avait eu lieu la veille de la catastrophe pour les 400 élèves de l’école avoisinante...
Les autorités civiles – commune de Diepenbeek et gouvernement flamand – se sont assez vite mises d’accord avec les paroissiens de Lutselus et l’évêque de Hasselt pour construire un nouveau lieu de prière. Il s’agit d’un bâtiment polyvalent adapté pour des services religieux, mais qui peut aussi servir à d’autres fonctions : réunions ou expositions. Un certain nombre d’objets emblématiques provenant de l’ancienne église Regina Pacis y ont trouvé une nouvelle place : un des vitraux, l’ancienne cloche et une belle statue de la Vierge Marie. Mgr Patrick Hoogmartens était dès lors très heureux de retrouver l’ancienne assemblée de croyants dans ce nouvel édifice, et de pouvoir le bénir et le rendre ainsi au culte.
Benoit LANNOO