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Ce lundi 30 septembre, le pape François a accordé un entretien au prêtre jésuite James Martin, défenseur de la cause LGBT au sein de l’Eglise. Dans son combat pour l’intégration des personnes LGBT, le religieux suscite des réactions contrastées.
Le pape François a reçu le 30 septembre 2019, le Père James Martin, jésuite œuvrant en particulier pour l’accueil des personnes homosexuelles, a indiqué le Saint-Siège. L’entretien a duré une trentaine de minutes et rien n’a encore filtré sur son contenu. Si ce n’est ce tweet de James Martin lui-même exprimant sa joie d’avoir « partagé les joies et les espérances, les douleurs et les préoccupations des catholiques LGBT et des personnes LGBT dans le monde entier » avec le pape argentin. « Un pasteur merveilleux ! » selon Martin qui ajoute s’être « senti encouragé et consolé » par le pape François, soulignant que l’audience concédée est un clair signal d’attention de l’Église officielle vers le monde LGBT.
Aimer et défendre les catholiques LGBT
Défenseur de l’inclusion des personnes LGBT (lesbiennes, gay, bis et trans) au sein de l’Église catholique, ce jésuite américain a publié, en 2017, un ouvrage intitulé Bâtir un pont (1) dans lequel il appelle au respect envers cette communauté. A l’époque de la sortie du livre, trois conférences que l’auteur devait donner avaient du être annulées ou reportées sous la pression de petits groupes de catholiques l’accusant « d’hérésie ». Mais James Martin avait écrit dans une tribune libre « être en paix avec son livre et avec la mission d’aimer et de défendre les catholiques homosexuels ».
Il avait également affirmé en novembre 2018 que le pape « nommait des évêques, des archevêques et des cardinaux gay-friendly » pour changer l’attitude de l’Eglise à l’égard des personnes homosexuelles. On se souviendra s’ailleurs de la réponse de François à un journaliste dans l’avion qui devait le ramener à Rome après son voyage en Irlande. « Que conseillez-vous aux parents qui découvrent que leur enfant est gay? » « Qui suis-je pour juger? » avait alors répondu le pape. Et de conseiller aux parents de se faire aider, notamment par un psychiatre, et d’aimer et d’accueillir leur enfant tel qu’il est. Une réponse qui avait à l’époque créé la polémique, certains journalistes ayant compris que François suggérait que l’homosexualité était une maladie mentale.
S.D.
