Ebola: l’espoir d’un traitement efficace?


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Ebola: l’espoir d’un traitement efficace?
L'une des formes du virus Ebola
Par La rédaction
Publié le - Modifié le
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L'une des formes du virus Ebola

Face à une épidémie qui devient pour ainsi dire pandémique - car elle se répand de plus en plus - l'espoir renaît grâce à deux nouveaux traitements contre la maladie Ebola. Celle-ci est causée par un virus... très virulent, responsable de fortes fièvres et d'hémorragies souvent mortelles pour l'homme.

Selon l'Institut Pasteur, le taux de létalité se situe entre 30 et 90% en fonction des épidémies et de l'espèce virale. Depuis août 2018, plus de 1.800 personnes sont mortes à cause du virus Ebola dans l'Est de la République Démocratique du Congo (RDC). C'est donc là qu'une étude a été initiée en novembre dernier sur 499 patients. Et les résultats préliminaires ont montré des chances importantes de survie, réduisant les décès à environ un tiers.

Selon le directeur de la fondation britannique Wellcome Trust, Jeremy Farrar, cette avancée sauvera "sans aucun doute des vies. Plus nous en apprenons sur ces deux traitements, et la façon dont ils peuvent compléter la réponse sanitaire des autorités, dont la vaccination et la recherche des personnes ayant été en contact (avec les patients malades), plus nous nous rapprochons de la possibilité de faire passer Ebola d'une maladie terrifiante à une maladie évitable et guérissable".

Les autorités sanitaires américaines (NIH), celles de RDC et l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) ont félicité "l'équipe de personnes incroyables ayant travaillé dans des conditions particulièrement difficiles afin de mener cette étude à bien". Les résultats complets de cette étude porteuse d'un si grand espoir seront publiés en fin d'année. Et les responsables de se féliciter: "C'est grâce à ce type de recherches rigoureuses, vite mises en place, qu'il est possible d'identifier rapidement et avec certitude les meilleurs traitements, et de les intégrer à la réponse d'urgence à Ebola".

Une transmission fulgurante

Le virus Ebola a été découvert en 1976, lors de deux flambées épidémiques au Soudan et en République démocratique du Congo. Les chauves-souris frugivores sont probablement les hôtes naturels du virus Ebola. Le virus ne les rend pas malades mais il devient pathogène lors de l’infection d’autres animaux sauvages de la forêt tropicale (singes…). Et le virus contamine l'homme quand celui-ci manipule ces animaux (viande de brousse, dépeçage,…). Il se propage ensuite dans les populations par transmission interhumaine. De surcroît, les rites funéraires au cours desquels les proches du défunt (mort à cause du virus) sont en contact direct avec la dépouille augmentent fortement le risque de transmission du virus Ebola.

Depuis la découverte du virus, l'Afrique Centrale a connu une vingtaine d'épidémies. Par ailleurs, la zone géographique atteinte s'est étendue jusqu'en Afrique de l’Ouest. En 2014 l'Afrique connaît la plus grande épidémie.

Précaution et traitements

Selon l'Institut Pasteur, l'enjeu des recherches actuelles est donc de mettre au point un vaccin, des traitements et des outils diagnostiques pour le traitement et le dépistage de la maladie. Depuis quelques années, un vaccin expérimental est également utilisé pour stopper la transmission du virus.
Les précautions anti-infectieuses pour enrayer l’épidémie et la contagion interhumaine - se laver régulièrement les mains, isoler les malades, éviter tout contact de la peau et des muqueuses avec les liquides infectés - ne suffisent pas et sont souvent difficiles à mettre en place.

Avec plus de 11.000 décès officiels entre 2013 et 2016, l'épidémie d'Ebola a fait, selon l'OMS, 25 fois plus de victimes que les précédents épisodes observés depuis 40 ans. La recherche est donc essentielle pour éviter une réelle pandémie et toute nouvelle avancée est saluée!

Pour ceux et celles qui doivent se rendre dans des zones à risque, il est recommandé de se renseigner auprès l'Institut de Médecine Tropicale. Ce dernier suit l'évolution de la maladie et donne des conseils utiles tant aux citoyens qu'aux professionnels.

NG/AFP/Institut Pasteur


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