Le débat sur le célibat des prêtres est relancé. Dans un communiqué de presse, la Conférence Catholique des Baptisés Francophones (CCBF) salue le geste que l’Église de France a récemment consenti à l’égard des enfants de prêtres.
En effet, pour la première fois – en février dernier -, un responsable ecclésiastique a reçu et écouté trois enfants de prêtres. Mais la Conférence des baptisés s’étonne du temps qu’il a fallu pour reconnaître l’existence d’un problème qui a contraint tant de couples à l’inexistence, tant de femmes au secret, au déni de leur grossesse et de leur maternité et privé tant d’enfants d’une enfance au sein du foyer auquel ils avaient droit.
Une exigence obsolète ?
La Conférence des baptisés considère que ce premier geste doit ouvrir la voie à une révision du célibat ecclésiastique. La réduction à l’état laïc des prêtres engagés dans la paternité n’est pas une solution satisfaisante. Rien dans le droit canonique n’oblige les prêtres à quitter le sacerdoce s’ils ont des enfants. Qu’ils soient donc maintenus dans ce ministère pastoral auquel ils se sont préparés. L’association souhaite que, à terme, le célibat ecclésiastique devienne l’objet d’un libre choix de la part de l’intéressé. Elle fait remarquer que l’Église catholique de rite occidental est la seule à l’imposer, en fonction d’une décision remontant au Moyen Âge prise pour éviter la dispersion des biens du clergé. Les circonstances ayant évolué, il n’y a plus aucune raison de maintenir cette règle qui prive la communauté des baptisés de prêtres compétents et ampute le témoignage de foi de toute l’Église.
Les baptisés s’expriment
La Conférence, née le 11 octobre 2009 lors de la marche des cathos citoyens est un espace d’opinion publique qui encourage la prise de parole des baptisé-e-s. Une charte partagée par les adhérents définit sa vocation : « Ni partir, ni se taire » et « Nous ne demandons rien, nous espérons tout ». Indéfectiblement attachée à la Bible et à la Tradition vivante de l’Église, la Conférence se situe résolument à l’intérieur de l’Église, en soutien à l’institution, afin de l’aider à se consacrer sereinement à sa vocation fondamentale : annoncer l’Évangile aux femmes et aux hommes d’aujourd’hui.
Ecoute, espérance et bienveillance
La conférence se donne trois missions ou ministères:
Ecouter est une tâche prioritaire; elle fait du bien, nous relie les uns aux autres, nous enrichit. Et Dieu est au bout de notre écoute.
La Conférence est née de l’espérance que l’Évangile a un avenir. Dans la certitude que le Christ accompagne notre monde qui change.
Dire du bien, c’est faire comme Dieu, aux jours de sa création, et comme Jésus qui ne juge ni ne condamne.
Rien ne doit rester figé tout en gardant l’esprit de bienveillance et de respect pour faire grandir la vie, tels sont les leitmotivs de la Conférence.
NG/CCBF