Le récent voyage aux Emirats arabes unis qui a été l’occasion pour l’évêque de Rome de signer une déclaration commune avec le grand imam d’Al-Azhar a eu un impact considérable. Un document qui, espérons-le, pourra avoir des conséquences dans le domaine de la liberté religieuse. Le thème de l’œcuménisme prévaudra lors des prochains voyages en Bulgarie, puis en Roumanie, tandis que le voyage souhaité au Japon, mais non encore officialisé, pourra contribuer au souvenir de la dévastation causée par les armes nucléaires, comme un avertissement pour le présent et l’avenir de l’humanité qui fait l’expérience de « la troisième guerre mondiale en morceaux », dont le pape parle souvent.
En finir avec les abus
Mais le regard sur l’année écoulée ne peut ignorer ni la ré-émergence du scandale des abus ni les divisions internes qui ont conduit en août dernier l’ancien nonce apostolique Carlo Maria Viganò à demander publiquement la démission du pape pour la façon dont l’affaire McCarrick a été traitée, alors même que François célébrait l’Eucharistie avec des milliers de familles à Dublin lors d’une rencontre mondiale centrée sur la beauté et la valeur du mariage chrétien. Face à ces situations, l’évêque de Rome a demandé à tous les fidèles du monde de réciter le Rosaire chaque jour, pendant toute la durée du mois marial d’octobre 2018, afin de s’unir « en communion et en pénitence, en tant que peuple de Dieu, et pour demander à la Sainte Mère de Dieu et à saint Michel Archange de protéger l’Eglise du diable, qui cherche toujours à nous séparer de Dieu et nous diviser entre nous ». Un appel aussi détaillé n’a pas de précédent dans l’histoire récente de l’Eglise. Par ses paroles et son appel au peuple de Dieu pour qu’il prie afin de maintenir l’unité de l’Eglise, François a fait comprendre la gravité de la situation et a exprimé en même temps la conscience chrétienne qu’il n’existait pas de remède humain en mesure d’indiquer une voie de sortie.