Le Pape François s’est arrêté dans sa catéchèse dominicale sur la vanité des gloires de ce monde, et la nécessité de plutôt se tourner vers la simplicité et le service.
Le baptême plutôt que le trône de gloire
Ainsi des frères Jacques et Jean qui furent les deux premiers apôtres à le suivre, Jésus sait combien ils sont enthousiasmés, mais aussi combien cette attente et ce zèle sont «pollués» par l'esprit du monde. En effet lorsque les deux frères dissertent sur les «trônes de gloire» où il s’assiéraient à ses côtés, Jésus lui parlait « de calice et de baptême », c’est-à-dire de sa passion et de sa mort. «Être assis à ma droite ou ma gauche, il ne m’appartient pas de vous l’accorder, leur répondit alors Jésus, cela appartient à ceux qui s’y sont préparés», ajoute-t-il. Et le Pape d’ajouter qu’aimer signifie quitter l’égoïsme et l’auto-référentialité pour servir les autres.
«Quiconque veut être grand parmi vous, qu'il soit votre serviteur»
François s’arrête ensuite sur la manière de réagir des autres apôtres, tout aussi mondaine – au sens littéral du terme, du monde-. Alors Jésus leur donne une leçon, qui estime le Pape, s’applique aux chrétiens de tous les temps.
«Vous savez que les chefs des nations tyrannisent, et que les grands asservissent. Il n'en sera pas de même entre vous. Quiconque veut être grand parmi vous, qu'il soit votre serviteur; et quiconque veut être le premier parmi vous, qu'il soit votre esclave.…». «C’est la règle du chrétien», souligne François.
Le trône inconfortable de Dieu
Tandis que les grands de ce monde se construisent des «trônes» pour leur propre pouvoir, Dieu choisit lui un trône inconfortable: la Croix, sur laquelle il règne en donnant la vie, explique le Souverain pontife. «Le Fils de l'homme n'est pas venu pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour beaucoup» (v. 45).
Simplicité et service
Enfin, le Saint-Père a vilipendé les opportunistes et les zélés. Le chemin du service est l'antidote le plus efficace contre la maladie «de la recherche des premières places», qui infecte de nombreux contextes humains et n'épargne pas non plus la hiérarchie écclésiastique. Ainsi à l’inverse, «en tant que disciples du Christ», il s’agit de témoigner «avec courage et générosité d'une Église qui s'incline aux pieds des derniers pour les servir avec amour et simplicité», a conseillé le Pape François.
Marcher “côte à côte” avec les migrants et les réfugiés
A l'issue de la prière de l'Angelus, le 21 octobre 2018, le pape François a salué les participants au pèlerinage de Caritas Internationalis 'Marche mondiale de solidarité avec les migrants', guidé par son président, le cardinal Luis Antonio Tagle.
Le pontife a encouragé l'initiative issue du projet promu en septembre 2017 'Share the Journey' – (Partager le voyage). Ce pèlerinage mis en place dans de nombreuses villes, a estimé le pape, “peut transformer notre relation avec les migrants”.
L'organisation caritative catholique a en effet lancé un appel à marcher “côte à côte” avec les migrants et les réfugiés. D'une durée d'un an, ce pèlerinage a pour objectif de parcourir “un million de kilomètres dans le monde entier”, indique le site de l'association. Plus de 2'500 km ont d'ores et déjà été parcourus selon Caritas.