Comme en 2017, l’Aide à l’Eglise en détresse aura mis l’accent plus particulièrement sur le Proche-Orient. Après l’Afrique, c’est la région qui fait l’objet du plus grand nombre de mesures de soutien. Mais rien ne serait possible sans la générosité des donateurs: presque 125 millions d’euros récoltés en 2017!
Depuis 2011, l’année du « Printemps arabe », quelque 75 millions d’euros ont été versés par l’AED dans les zones du Proche-Orient et du Moyen-Orient. Rien qu’en 2017, le montant alloué s’élevait à plus de 17 millions d’euros, qui ont couvert des projets divers, allant de l’aide d’urgence à la construction d’églises, en passant par les dépenses pastorales (par exemple pour l’impression de bibles). « Dans tous nos projets, nous accordons une importance majeure au dialogue avec l’Église locale. En effet, ce sont les évêques et religieux sur place qui savent le mieux où règne la plus grande détresse et quelles mesures devraient y être prises pour apporter de l’aide » souligne Thomas Heine-Geldern, Président du conseil exécutif de la fondation pontificale.
Cette aide au Proche-Orient a permis à des milliers de chrétiens de retourner dans leurs villes et villages d’origine. Un projet majeur a notamment été – et le reste toujours – la reconstruction des villages chrétiens dans la plaine de Ninive en Irak. Ils avaient été détruits par l’État islamique. En 2017, avec près de 9,3 millions d’euros en 2017, l’Irak s’est classé en tête de liste des pays bénéficiaires de l’AED. La deuxième place revient à l’Inde avec 5,86 millions d’euros, suivie par la Syrie (troisième place, 5,8 millions d’euros), l’Ukraine (quatrième place, 4,7 millions d’euros), le Brésil (cinquième place, 3,88 millions d’euros) et la République démocratique du Congo (sixième place, 3,42 millions d’euros).
Maintien du niveau des dons
L’année dernière, la fondation pontificale L’Aide à l’Église en détresse (AED) a de nouveau réussi à maintenir le niveau élevé des dons. Ainsi, le volume total des dons, legs et autres recettes s’élève à près de 125 millions d’euros (124 057 414 euros). Plus de 3 millions et demi ont été collectés en Belgique et au Luxembourg. 82,5% des fonds ont financé des dépenses liées à la mission : ce sont donc pas moins de 5 357 projets (54 de plus qu’en 2016) qui ont ainsi pu être soutenus dans 149 pays, sur un total de 7500 demandes Parmi ceux-ci, 1 212 projets de construction – représentant 32,8 % des dossiers – ont été cofinancés. Il s’agit de chapelles, églises, cathédrales et séminaires majoritairement situés dans des régions dévastées par des catastrophes naturelles. Un tiers des projets de construction concernait des églises. Un prêtre sur dix (40 383 au total) a bénéficié d’aide grâce à des offrandes de messe, en particulier en Afrique (15 440) et en Asie (10 748). 13 643 séminaristes, plus que jamais auparavant, ont été soutenus, par exemple sous forme de bourses d’études. Cela équivaut à un séminariste sur neuf, la plupart d’entre eux en Afrique. 12 801 religieuses ont reçu une aide de subsistance ou de soutien à la formation (dans la plupart des cas, il s’agissait de religieuses contemplatives).
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S.D.