En reprenant le principe de la « Caméra cachée », Caritas sensibilise une fois de plus à la question des migrants. La vidéo, intitulée « Le goût de l’inconnu » sera diffusée gratuitement sur RTL TVI. D’autres événements sur le sujet seront organisés à travers le pays du 17 au 24 juin.
Imaginez-vous à la table d’un restaurant avec votre conjoint-e, attendant votre commande, quand soudain un inconnu s’avance vers vous votre plat à la main : « Je suis Sohaib. Je suis un réfugié venu de Palestine. Je peux partager votre table? » Voilà l’expérience sociale menée dans un restaurant bruxellois par l’ONG Caritas International et qui a été filmée à l’insu des clients. « Nous voulions capturer ce qui se passe vraiment quand des personnes prennent simplement le temps de rencontrer un migrant ou un réfugié », explique François Cornet, directeur de Caritas International. Le résultat ? « Bien qu’ils ne se doutaient de rien, les participants ont très vite partagé leur table et leur repas avec leur serveur d’un jour venu d’ailleurs. Et une fois la timidité mise de côté, nous avons été les témoins de beaux moments et de jolies rencontres. »
Des personnes comme nous !
Un spot TV condensant les moments forts de ces rencontres a été réalisé à partir des images prises en caméras cachées. Avec cette action intitulée « Le Goût de l’Inconnu », Caritas entend promouvoir des espaces et, plus largement, la culture de la rencontre à l’approche de la Journée Mondiale des Réfugiés du 20 juin et à l’occasion d’événements de rencontre organisés à travers le pays entre le 17 et le 24 juin.
La vidéo sera diffusée gratuitement sur RTL TVI. On peut le retrouver sur le site de Caritas et sera relayée via les réseaux sociaux. Avec, en prime, des mini-films reprenant les impressions des participant-e-s à la sortie de l’expérience : « C’est comme ça qu’on se rend compte que ce sont des personnes comme nous, avec leurs histoires comme nous », témoigne l’un d’entre eux.
Cette expérience s’inscrit dans le cadre de la campagne « Partager le chemin » grâce à laquelle Caritas entend promouvoir la rencontre entre Belges et personnes migrantes. « 49% des Belges déclarent ne jamais avoir adressé la parole à une personne réfugiée. Or, nous savons que l’empathie augmente quand on franchit le pas et que l’on entre en discussion. Seule une vraie rencontre permet de voir les personnes derrière les chiffres, derrière les idées toutes faites », poursuit François Cornet. « C’est ce constat qui est à l’origine de l’expérience. »
P.G./CP