Le 20 juin est, comme chaque année, la journée mondiale des réfugiés. Le pape François entend les défendre. Il se positionne aussi en faveur des migrants, qui se trouvent par ailleurs au cœur des préoccupations de l'association Caritas.
Vatican News rapporte que dimanche dernier, lors de l'angélus, le pape François « avait invité les États à s'engager en vue d'un Pacte mondial pour les réfugiés ». Il a également prié pour les migrants. Mais quelle est la différence entre migrants et réfugiés ? La Croix-Rouge précise ces termes : « Un réfugié est une personne qui répond à certains critères établis par le droit international ». Ces critères on été fixés par la Convention de 1951 relative au statut des réfugiés. Cette dernière définit un réfugié « comme une personne qui, craignant avec raison d’être persécutée du fait de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de ses opinions politiques ou de son appartenance à un certain groupe social, se trouve hors du pays dont elle a la nationalité et qui ne peut ou, du fait de cette crainte, ne veut se réclamer de la protection de ce pays ». « En revanche, précise la Croix-Rouge, il n’existe pas de définition universelle du terme ‘migrant’ ». Le pape François ne souhaite pas distinguer ces deux réalités, comme l’illustrent ses propos tenus dimanche dernier. En effet selon Vatican News, les migrants sont, pour le pape François, « nos frères forcés de fuir leurs terres, en raison des conflits et de la persécution ».
Il a également soutenu l’initiative de Caritas qui, hier, mardi 19 juin, a offert un repas pour une cinquantaine de migrants à Rome. Le repas s’est tenu sous les voies ferrées de la gare de Termini, dans la salle à manger de l’association. « Je voudrais vous encourager à poursuivre votre voyage avec les migrants et les réfugiés et à partager un repas avec eux, comme celui organisé ici par Caritas ».
Par ailleurs demain soir, jeudi 21 juin, à 18h30, aura lieu une prière œcuménique pour les migrants à la basilique Sainte-Marie-du-Trastevere. Spécialement pour les migrants morts lors de leur voyage. Plusieurs organisations y participeront: la Communauté de Sant’Egidio, la Caritas italienne, la Fédération des Églises évangéliques en Italie ou encore la Fondation Migrantes.
Tolérance zéro en Amérique
En Amérique, l’atmosphère est fort différente puisque le président Donald Trump maintient sa ligne de « tolérance zéro » à l’égard des migrants qui pénètrent illégalement sur le territoire américain. Il affirme notamment la nécessité, selon lui, de séparer les enfants et les parents lorsqu’ils sont en situation illégale. Cette prise ne position ne fait pas l’unanimité. Il insiste sur le fait que cette mesure ne concerne que les clandestins: « Ceux qui font une demande d'asile par la voie légale ne font l'objet d'aucune poursuite. Les ‘fake news media’ n'en parlent jamais. Ils aident ces passeurs et ces trafiquants comme personne ne pourrait le croire ». « Si on n'a pas de frontières, on n'a pas de pays », a-t-il ajouté mardi.
Quant à la Belgique, la question de la détention des enfants clandestins en centre fermé fait toujours débat. Le gouvernement fédéral envisage en effet un projet dans ce but à proximité de la piste d’atterrissage de l’aéroport de Bruxelles-National. Selon Le Soir, « une Coordination d’organisations et d’associations dénonce une atteinte aux droits de l’enfant et demande au gouvernement fédéral de renoncer à son projet ».
MMH
Image: CC-BY-SA DFID - UK Department for International Development