
Frère Olivier Poquillon
À l’assemblée générale de la Conférence des Églises européennes (CEC), à Novi Sad la semaine dernière, étaient présents deux observateurs catholiques: le secrétaire général adjoint du Conseil des conférences épiscopales en Europe (CCEE), le Père Martin Michalíček ainsi que le secrétaire général du la Conférence des Évêques de l’Union européennes (Comece), le Fr . Olivier Poquillon OP. Ce dernier dit avoir » apprécié la volonté des Églises membres de la CEC de travailler ensemble dans le respect de leurs diversités ainsi leur soif de vivre l’Évangile avec tous les chrétiens. »
Parmi les représentants des Églises-membres de la Conference of European Churches (CEC) réunis à Novi Sad en Serbie pour leur assemblée générale quinquennale, étaient aussi présents deux observateurs catholiques invités explicitement par la CEC. L’Église catholique vit sa diversité à l’intérieur de son unité, tandis que les 140 Églises-membres orthodoxes, anglicanes, protestantes et vieilles-catholiques et conseils nationaux d’Églises ou organisations œcuméniques qui font partie de la CEC, y travaillent entre autres pendant leur assemblées générales ou autres réunions.
Évidemment qu’il y des rapports entre l’Église catholique et la CEC ; plus encore, il existe plusieurs partenariats. « La Comece travaille plutôt avec la CEC », nous explique le Fr. Poquillon. « Dans notre dialogue sur les politiques des institutions européennes, nous nous efforçons quotidiennement de faire l’état des lieux, de faire des analyses et de formuler des recommandations ensemble autant que nous le pouvons. » La relation entre le CCEE et la CEC par contre se décrit comme un dialogue plutôt que comme une relation de travail, car c’est surtout à ce niveau que se joue l’œcuménisme de l’ensemble des Églises-membres de la CEC avec le monde catholique.
« Il est évident que qu’il est dans l’intérêt de l’œcuménisme et du bien commun que ce grand réseau qu’est la CEC fonctionne au mieux« , dit le Fr. Poquillon. « J’ai l’impression que cette assemblée générale était fort fructueuse pour l’œcuménisme au sein de la CEC, ce qui nous permet de réunir davantage nos forces pour le bien commun. » À la fin de l’assemblée générale réunie à Novi Sad, les jeunes de la CEC ont appelé explicitement à inviter des organisations de jeunesse catholiques à une prochaine occasion. « C’est en tout cas un signe positif « , commente le secrétaire général de la Comece. « Encourageons les jeunes dans leur désir de se connaître dans leur diversité mais au sein d’une foi dans un Dieu commun. »
Avant de souligner que ces rencontres entre jeunes chrétiens se font déjà, entre autres à Taizé « fondé par un protestant allemand sur le sol français et où des jeunes de toutes confessions chrétiennes se rencontrent pendant toute l’année pour construire de paix. Pour nous chrétiens« , enchaîne le Fr. Poquillon, « la construction européenne est un projet de paix; il consiste à choisir ce qui nous rassemble plutôt de nous laisser aller à ce qui nous divise. »
Benoit Lannoo