Chaque semaine, près de 180 personnes se déplacent après leur travail pour participer aux cours de bachelier et de master en économie et en gestion à l’Université de Namur. Qui sont ces étudiants qui suivent des études à horaire décalé ? Quelles sont leurs motivations ? Comment l’UNamur répond-elle à leurs besoins ?
Le Département des études à horaire décalé en sciences économiques et de gestion dresse un bilan de cette filière d’étude, à l’occasion de son trentième anniversaire. Une véritable success-story, reflet de l’expertise namuroise dans l’enseignement à horaire décalé.
Ø L’histoire
En 1988, l’Université de Namur organisait pour la première fois une licence en sciences économiques et sociales à horaire décalé. Objectifs ? Donner une nouvelle impulsion à la carrière d’adultes qui n’avaient pas eu l’occasion de suivre des études universitaires en économie et gestion, et contribuer au développement économique de la région grâce aux nouvelles compétences acquises par les étudiants. Dès 1998, l’offre s’étoffe avec la création de deux filières : l’une en économie, l’autre en gestion. Désormais, le Département propose un bachelier en sciences économiques et de gestion, des masters en sciences économiques, et des masters en sciences de gestion, à horaire décalé. Le bachelier comble un vide en Fédération Wallonie Bruxelles (FWB); il permet aux étudiants qui ne bénéficient pas de passerelles officielles vers les masters d’accéder néanmoins à ceux-ci via un programme adapté à leurs acquis antérieurs, généralement en deux ans. Les masters en économie à horaire décalé sont uniques en FWB; ils offrent aux étudiants la possibilité de combiner une compréhension poussée des politiques économiques avec une bonne connaissance de la gestion. Les masters en gestion connaissent quant à eux un succès grandissant, particulièrement auprès des étudiants issus de certains bacheliers de Haute Ecole pour lesquels la FWB a prévu des passerelles.
Ø Les chiffres
L’engouement pour les études à horaire décalé en économie et en gestion à l’UNamur ne cesse de croitre.
- 180 étudiants sont actuellement inscrits dans ces programmes.
- Le nombre de diplômés a quintuplé en 30 ans, passant d’une dizaine en 1991 à près de 50 en 2017.
- En trente ans, 700 adultes ont décroché un diplôme de master ou de licence.
Ø Etudiants à horaire décalé : profil et motivation
Dans les programmes d’économie et de gestion, l’étudiant a en moyenne 30 ans mais le plus jeune en a 22 tandis que le plus âgé en a 61. Un peu plus de 40% des étudiants habitent la province de Namur; un peu plus de 10% proviennent de la province de Liège, de la province du Brabant Wallon, de la province du Hainaut, de Bruxelles; les autres étudiants se partagent entre la province de Luxembourg et la Flandre. Les motivations des étudiants sont multiples, mais on retrouve principalement l’envie de réorientation professionnelle et d’approfondissement de connaissances dans le domaine de la gestion et de l’économie.
Ø L’expertise namuroise
La qualité de l’encadrement pédagogique et administratif, ainsi que la solidité des formations proposées, font la renommée du Département des études à horaire décalé en économie et en gestion. L’engouement suscité par cette démarche pionnière a conduit à la création de programmes similaires. L’UNamur organise ainsi depuis près de 20 ans un master en informatique à horaire décalé. Tandis qu’un bachelier en droit à horaire décalé a été inauguré en 2016.
Ø Le témoignage
Laurence Leprince, directrice générale de la Ville de Namur. Elle a suivi une licence en sciences économiques et de gestion à horaire décalé à l’UNamur (promo 2003).
« Je pense que le gros avantage pour soi et probablement pour l’employeur, c’est qu’on doit absolument avoir un sens de l’organisation et des priorités assez important. Il faut faire face quasiment à deux fonctions à temps plein. Être étudiant universitaire prend déjà beaucoup de temps, tout comme travailler à temps plein et avoir une charge de famille également. Il ne faut pas se laisser dépasser. Mais en fait, j’ai gardé un excellent souvenir de mes études ».