Le président Macron entend réparer le lien entre Eglise et Etat


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Le président Macron entend réparer le lien entre Eglise et Etat
Par Manu Van Lier
Journaliste de CathoBel
Publié le - Modifié le
2 min

Invité pour une soirée inédite organisée par la Conférence des évêques de France au Collège des Bernardins, le 9 avril à Paris, Emmanuel Macron a affirmé dans son discours vouloir "réparer" le lien entre l’Église et l’État qui « s’est abîmé ». Cette intervention du président français a provoqué de vives réactions à gauche.

"Macron, un nouveau pacte avec les catholiques?" questionne Libération au lendemain du discours d'Emmanuel Macron à la Conférence des évêques de France (CEF). Le quotidien qui qualifie ce discours de "long et brillant, truffé de références à des penseurs chrétiens" souligne l'intérêt qu'Emmanuel Macron porte depuis son élection au dialogue avec les religions ainsi que sa conception très libérale de la laïcité. "Un président de la République prétendant se désintéresser de l'Eglise et des catholiques manquerait à son devoir" déclare-t-il devant les 400 invités de la CEF. Une conception qui passe visiblement mal dans les rangs de l'opposition. Le quotidien La Croix relaie ce mardi les rappels à l'ordre de Manuel Valls "la laïcité c’est la France, et elle n’a qu’un seul fondement : la loi de 1905, celle de la séparation des Eglises et de l’Etat" et de Jean-Luc Mélenchon qui tweete "Remettre en cause la séparation des églises et de l'État, c'est ouvrir la porte de la politique aux fondamentalistes de toutes les religions. C'est irresponsable."

Du côté du Front National, Marine Le Pen, la présidente du parti, a condamné au micro de la radio RTL une "vaste opération électoraliste" du président Emmanuel Macron, s’inscrivant clairement à ses yeux dans la perspective des élections européennes de 2019, note encore La Croix.

En réponse à cette vague de critiques, le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux, a fustigé "les réactions quasi pavloviennes d’une partie de la classe politique française où en 140 signes dans un tweet on condamne un discours de plus d’une heure". Au-delà de ses déclarations audacieuses sur le lien entre Eglise et Etat, le président français a évoqué l'accueil des migrants, la bioéthique (question de la PMA et de la GPA) et l'acte du gendarme Arnaud Beltrame. Après son temps de parole, Emmanuel Macron a encore répondu à Mgr Georges Pontier, archevêque de Marseille et président de la Conférence des Evêques de France, qui s’est fait le porte-voix de nombreuses préoccupations de l’Église de France.

MVL avec La Croix et Libération

  • Vidéo du discours d'Emmanuel Macron devant la Conférence des évêques de France:

 


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