Par voix de communiqué de presse du 7 février, Entraide et Fraternité demande aux politiques d' "accroître la pression sur la RDC sans affecter l’aide à sa population".
A deux reprises au cours des dernières semaines (les 31 décembre et 21 janvier), des manifestations pacifiques menées à la sortie de messes dominicales, essentiellement par des fidèles et des membres du clergé, ont été réprimées dans la violence par les forces de sécurité de la République Démocratique du Congo, un pays qui est, avec le Burundi, au centre de la campagne de Carême de Partage d’Entraide et Fraternité. A cette occasion, Entraide et Fraternité condamne cette violence et rappelle son
soutien à un processus démocratique dans le respect de l’Etat de droit en RDC. Et, en tant que membre du Réseau Européen pour l’Afrique Centrale (EurAc), réitère la demande du Réseau d’accroître la pression européenne sur le président Joseph Kabila et son régime et d’une enquête indépendante sur les répressions violentes des manifestations.
Dans la lignée du soutien apporté le 11 janvier dernier par les évêques belges à leurs homologues de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO), et de celui de l’Association des Conférences épiscopales de l’Afrique centrale (ACEAC, regroupant RDC, Burundi, Rwanda), Entraide et Fraternité a manifesté par le biais de la CIDSE (Coopération Internationale pour le Développement et la Solidarité, alliance internationale d’agences de développement catholiques), dont elle est également membre, sa solidarité avec les évêques congolais, qui accomplissent leur mission de justice sociale dans ce contexte également rendu difficile par la situation des réfugiés fuyant le Sud Kivu (RDC) vers le Burundi.
Dans ces circonstances, les ministres belges des Affaires étrangères et de la Coopération au développement ont annoncé une révision fondamentale de la politique de coopération belge en RDC. Engagée sur le terrain aux côtés d’une dizaine d’associations partenaires du Burundi et du Sud Kivu, Entraide et Fraternité exhorte la Belgique à faire montre de fermeté avec les autorités congolaises sans pour autant affecter les moyens dédiés à la solidarité avec la population congolaise. Nos partenaires dans la région travaillent en effet essentiellement dans la région sensible du Sud Kivu, ils sont issus de la société civile et ont pour vocation d’aider ceux qui sont en première ligne dans les crises politiques ou économiques traversées par ces pays, à savoir les paysans et, parmi eux, tout spécialement les
femmes et les jeunes.
Entraide et Fraternité rappelle à cet égard que sa campagne de Carême de Partage, qui débute le 14 février, porte en priorité sur le soutien à l’agriculture paysanne familiale et écologique et insiste tout spécialement sur la valorisation et le renforcement du rôle des femmes dans la souveraineté alimentaire. Et que, dans l’intérêt de nos partenaires sur place et donc de la population congolaise, son action n’a jamais été aussi importante pour les acteurs locaux souhaitant œuvrer dans un climat de transition démocratique et pacifique.
Communiqué de presse, Bruxelles, 7 février, Entraide et Fraternité
Concernant la campagne Carême de partage 2018 d'Entraide et Fraternité, consulter l'article paru su notre site CathoBel le 18 janvier 2017.