«Le pape François est en contact constant avec ses collaborateurs, en particulier de la Secrétairerie d’Etat, sur les questions chinoises». C’est ce que l’on peut lire dans un communiqué publié par la Salle de presse du Saint-Siège le mardi 30 janvier 2018.
Dans un bref communiqué, le directeur de la Salle de presse du Saint-Siège, Greg Burke (photo), s’exprime concernant «des informations sur une prétendue divergence de pensée et d’action entre le Saint-Père et ses collaborateurs de la Curie romaine, vis-à-vis des questions chinoises».
«Le pape, indique Greg Burke, est en contact constant avec ses collaborateurs, en particulier de la Secrétairerie d’État, sur les questions chinoises, et il est informé par eux de façon fidèle et détaillée sur la situation de l’Eglise catholique en Chine et sur les étapes du dialogue en cours entre le Saint-Siège et la République populaire de Chine, qu’il accompagne avec une sollicitude spéciale».
«Il est surprenant et regrettable, poursuit-il, que des personnes d’Église affirment le contraire, et que soient ainsi alimentées tant de confusions et de polémiques».
Ce communiqué du directeur de la Salle de presse du Saint-Siège a été rendu public au lendemain de la publication de déclarations du cardinal Joseph Zen. L’évêque émérite de Hong Kong, sur son blog, affirme avoir eu un échange avec le Pape François, le 10 janvier dernier. Le cardinal Zen indique avoir, durant cette rencontre, exprimé sa préoccupation vis-à-vis de pas accomplis récemment en Chine par des représentants du Saint-Siège.
Le cardinal Parolin défend les négociations avec Pékin
De son côté, le cardinal Pietro Parolin, a défendu lla politique de dialogue avec la Chine. Répondant aux sévères critiques du cardinal chinois Joseph Zen, le secrétaire d’Etat du Saint-Siège explique que le but des négociations avec Pékin, est de permettre aux fidèles de se “sentir pleinement catholiques et en même temps authentiquement chinois”.
Dans un entretien au Vatican insider, le cardinal relève que le Saint-Siège cherche “une synthèse de vérité et une voie praticable”, ce qui nécessite du temps et de la patience. Dans la perspective d’un éventuel accord, soutient-il, un “sacrifice” peut être demandé à certains pour le “bien de l’Eglise”.
Selon le cardinal Parolin, il n’existe pas « deux Eglises » en Chine, mais “deux communautés de fidèles” appelées à la réconciliation via des “solutions pastorales réalistes”. Pour cela, reconnaît-il, il peut être nécessaire de demander à certains de faire “un sacrifice, grand ou petit”. Et ce, dans la “perspective évangélique d’un bien plus grand: le bien de l’Eglise du Christ”. Même si tout n’est pas immédiatement “clair ou compréhensible”, il faut œuvrer dans “un esprit d’obéissance filiale” au pape.
Dans cette interview, le cardinal ne précise ni l’objet de cet éventuel “sacrifice”, ni à qui il pourrait être demandé. Mais l’allusion est claire aux reproches du cardinal Zen qui a indiqué que Rome avait demandé à des évêques légitimes ‘clandestins’ ayant largement dépassé l’âge officiel de la retraite de 75 ans, de céder leur place à des évêques officiels non reconnus par le Saint Siège.
Le cardinal Parolin réaffirme que le pape suit personnellement les contacts avec le gouvernement chinois. Tous les collaborateurs impliqués dans ce dossier agissent de concert avec le pontife, insiste le No 2 du Vatican. (cath.ch/imedia/mp)
Vatican News (Hélène Destombes)/cath.ch/Imedia)