Baromètre des parents 2017: péril sur la famille

Avec 57% du total, la famille classique reste le modèle majoritaire en Belgique francophone. Il s’érode toutefois de façon continue depuis le premier sondage en 2015. Ce sont les familles recomposées qui montent (20%) tandis que les familles monoparentales sont stables à 23%. De plus en plus de parents ont donc vécu une séparation après avoir eu au moins un enfant. Si la séparation intervient la moitié du temps après dix ans de vie commune, il est alarmant de constater que dans 26% des cas, les parents se séparent alors que leur dernier enfant a moins d’un an.

Même si les séparations se négocient la plupart du temps à l’amiable et débouchent sur une garde alternée égalitaire dans un tiers des cas, le baromètre met en lumière un problème crucial: le mauvais paiement des rentes alimentaires. Or cette contribution financière est considérée comme une part essentielle dans le budget familial. Le baromètre confirme également une paupérisation des familles monoparentales – 35 % de ces familles vivent avec moins de 1500 euros –  et dévoile une hausse de la représentation masculine.

En 2017, les parents affirment vivre de manière toujours pressée. Le manque de temps entraîne fatigue, stress, détérioration de la vie sentimentale et sexuelle. Autre chiffre alarmant: un quart des parents questionnés se disent menacés par un risque de burnout. Les parents éprouvent de grandes difficultés à concilier vie de famille et vie professionnelle. La situation est même dramatique quand il s’agit de trouver une place en crèche pour 55 % des parents (contre 27% en 2015). Les besoins de solutions de garde avant et après l’école/la garderie sont également croissants.

Dans cette troisième édition du baromètre des parents, La Ligue des Familles a voulu mettre en avant les parents qui assument en plus un rôle d’aidant proche. Ils sont 22% et expriment le besoin de soutien psychologique, de services de répit et de congés professionnels.