Un réalisateur danois propose sa relecture du "match du siècle"! C’était en 1980 et bien que l’issue du match soit connue, le suspense tiendra le spectateur en haleine jusqu’à la fin du film.
Un réalisateur danois propose sa relecture du "match du siècle"! C’était en 1980 et bien que l’issue du match soit connue, le suspense tiendra le spectateur en haleine jusqu’à la fin du film.Borg/McEnroe est un film sur une des plus grandes icônes du monde, Björn Borg, et son principal rival, le jeune et talentueux John McEnroe, ainsi que sur leur duel légendaire durant le tournoi de Wimbledon de 1980. C’est l’histoire de deux hommes qui ont changé la face du tennis et qui sont entrés dans la légende, mais aussi l’histoire du prix qu’ils ont eu à payer.
Il s’agit ici du premier film de fiction du réalisateur Janus Metz. En 1980, ce match incroyable avait marqué les esprits. Ce combat de géants a été un moment de suspense intenable entre deux joueurs totalement dissemblables aux yeux des amateurs de tennis.
Le film n’est pas une reconstitution du match de 1980. La majeure partie du film qui dure cent dix minutes environ est consacrée à la présentation des protagonistes depuis leur enfance et adolescence. Pour l’anecdote, mais pas seulement, le fils de Borg interprète le rôle de son père adolescent. Le réalisateur remonte aux racines, montrant tour à tour l’évolution des deux joueurs tant dans leurs personnalités que leurs carrières.
Frères ennemis
L’acteur Sverrir Gudnason qui joue Borg lui ressemble très fort, particulièrement par les cheveux, le bandana et la barbe. En revanche, cette ressemblance physique est moins frappante pour McEnroe qui est interprété par Shia LaBeouf; celui-ci compense ici par une ressemblance psychologique en incarnant magistralement le joueur dont les colères sur les courts furent mémorables. Quoi qu’il en soit de ces ressemblances, leur jeu au tennis est surtout impressionnant tout en précisant ici qu’ils ne jouent pas réellement. En réalité, les balles de tennis sont "informatiques" recréées en images de synthèse, ce qui n’empêche pas d’offrir des scènes très vraisemblables. Ajoutons que l’emploi des langues (anglais, suédois mais aussi français, allemand et espagnol) change heureusement de l’anglais universel et que l’on perdrait énormément à voir le film dans une éventuelle version doublée.
Le spectateur sera rapidement pris par l’ambiance du film dont l’intérêt sera de découvrir la personnalité de l’un et de l’autre de ces "ennemis", presque des "frères ennemis" dont on sait qu’il deviendront au fil du temps quasiment amis et qu’en tout cas, ils ont et auront un immense respect l’un pour l’autre.
Qu’il soit amateur ou pas de tennis, le spectateur prendra certainement beaucoup de plaisir à visionner l’histoire de ces deux grands joueurs, de leur préparation à l’ultime confrontation et du match du siècle, époustouflant, qui vous tiendra en haleine, même si vous l’avez vécu en direct il y a trente-sept ans!
Charles DE CLERCQ - RCF
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