Le Pape François a quitté Rome ce mercredi 6 septembre 2017 pour un voyage de cinq jours en Colombie. Parti de l’aéroport de Rome-Fiumincino à 11h, l’avion a atterri vers 16h30 à l’aéroport de Bogotá. Après la cérémonie de bienvenue, le pape se rendra à la nonciature apostolique.
La veille du départ, mardi soir, et comme à son habitude avant ses voyages depuis le début de son pontificat, le Saint-Père s’est rendu en la basilique Sainte-Marie-Majeure pour prier devant l’icône de la vierge Salus Populi Romani.
Pendant ce vingtième voyage apostolique, le pape visitera la capitale colombienne, mais également Villavicencio, Medellín et Carthagène. Il devrait repartir dimanche 10 septembre à 19h de l’aéroport de Carthagène pour retrouver Rome lundi 11 septembre vers 12h40, heure locale.
Pendant son séjour, François rencontrera les autorités du pays, les évêques, les prêtres et les personnes consacrées. Plusieurs temps forts sont inscrits au programme de cette visite dans un pays engagé sur la voie de la paix: une «grande rencontre de prière pour la réconciliation nationale», à Carthagène, une bénédiction du Pape de la première pierre de la maison pour sans-abri de l’Œuvre Talitha Qum et une visite au sanctuaire de saint Pierre Claver, missionnaire jésuite, évangélisateur des esclaves noirs.
Le thème choisi pour ce voyage apostolique est « Faisons le premier pas » (Demos el primer paso). Un thème inspiré puisque cela fera bientôt un an qu’un accord de paix a été signé entre le gouvernement et la principale guérilla marxiste des FARC. Ce voyage est donc placé sous le signe de la réconciliation, qui encourage le «premier pas» d’un chemin renouvelé de paix pour le pays, dévasté par des décennies de guerre civile. Le Pape François sera le troisième pape à fouler le sol colombien, après Paul VI en 1968 et Jean-Paul II en 1986.
Interrogé par Alessandro Gisotti, notre collègue du service italien de Radio Vatican, Mgr Fabio Suescún Mutis, directeur exécutif de cette visite apostolique du Pape en Colombie, exprime le «grand désir» de la population colombienne que «la visite du Pape puisse faire beaucoup de bien à nos cœurs et au futur de la Colombie», après plus d’un demi-siècle de guerre civile.
En référence à la devise de ce voyage, «faisons le premier pas», il explique que «faire le premier pas est un désir, c’est une décision qui se prend dans la vie. Celui qui fait le premier pas prend la décision de laisser une situation qui ne lui convient pas, et d’entreprendre le chemin vers le futur avec foi et espérance. La Colombie a besoin de faire un premier pas pour laisser derrière elle la situation de violence et d’injustice et que tous soient disposés à la réconciliation et à la reconstruction d’un pays nouveau avec Jésus-Christ.»
S.D.