Au Nigeria, au moins 12 personnes ont été tuées dimanche, lors de l’attaque d’une église dans l’Etat d’Anambra au sud-Est du pays.
Selon plusieurs témoignages, des hommes armés auraient pénétré dans l’église St Philippe d’Ozobulu pendant la messe, et auraient commencé à tirer sur la foule, estimée à 150 personnes, avant de prendre la fuite. L’attaque n’a, pour l’heure, pas été revendiquée. La police, qui a lancé une chasse à l’homme, ne semble pas privilégier la piste de Boko Haram, bien que la secte islamiste se soit déjà attaqué, à de nombreuses reprises, à des chrétiens et à des églises.
Selon le chef de la police de l’Etat d’Anamba, Garba Umar, une rivlité locale pourrait être à l’origine de cette fusillade. De son côté, Emeka Umeagbalasi, un militant local des droits de l’homme, a précisé que des hommes armés avaient pour objectif d’assassiner le fils d’un chef communautaire local, mais qu’ils ne l’avaient pas trouvé à son domicile. Selon M. Umeagbalasi, les assaillants se sont ensuite rendus à l’église « à sa recherche mais ne l’y ont pas trouvé, ce qui les a mis en colère et ils ont alors ouvert le feu sur les fidèles de manière indiscriminée« . Le militant des droits de l’homme affirme que le chef communautaire a été blessé par balles à l’église.
Le président du Nigeria, Muhammadu Buhari, a condamné cette attaque, la qualifiant d' »épouvantable crime contre l’humanité » et d' »indicible sacrilège« .
Le Nigeria, pays le plus peuplé d’Afrique, est divisé en deux, entre un Sud majoritairement chrétien et un Nord essentiellement musulman. Les attaques d’églises sont rares dans le sud du pays, contrairement au nord où le groupe jihadiste nigérian Boko Haram a maintes fois ciblé des églises et des mosquées.
Avec Radio Vatican et agences