Au terme de leur assemblée plénière, les évêques du Venezuela ont publié un message pour dénoncer la violence la violence et appeler toutes les parties à surmonter la crise que traverse le pays. La conférence épiscopale vénézuélienne craint l’instauration d’un Etat socialiste totalitaire.
Au terme des travaux de la 108e assemblée plénière de l’épiscopat du Venezuela, qui a eu lieu à Caracas du 7 au 12 juillet 2017, un « Message urgent des évêques aux catholiques et aux personnes de bonne volonté au Venezuela » a été publié, indique l’agence vaticane Fides et Radio Vatican. Le message invite à participer à la Journée de prière et de jeûne qui sera organisée le 21 juillet prochain.
« En tant que pasteurs de l’Église au Venezuela, écrivent les évêques, nous élevons la voix pour demander: au gouvernement national, de retirer la proposition d’Assemblée constituante; aux forces armées, de servir le peuple et non pas le régime ou le parti au pouvoir; à tous les hommes politiques, de s’engager avec la population pour surmonter la crise« .
« C’est le moment d’un changement de l’orientation politique du gouvernement« , déclarent les évêques. « L’initiative du gouvernement de convoquer une Assemblée nationale constituante, rejetée par la majorité du peuple vénézuélien, a complètement ignoré que c’est le peuple, au travers de l’exercice de sa souveraineté, qui peut et doit la convoquer« . « Tout fait penser que ce qui est recherché est l’établissement d’un État socialiste, marxiste et militaire, caractérisé par la disparition de l’autonomie des pouvoirs, en particulier du pouvoir législatif« .
« Dans notre pays, peut-on lire aussi dans le message, il est très clairement perçu que la violence a pris un caractère structurel. En voici différentes expressions: elle va de la répression irrationnelle, avec son lourd bilan de morts et de blessés, de dommages aux habitations et aux structures résidentielles, aux persécutions et même à la négligence envers les besoins fondamentaux de la population« .
« La répression officielle provoque des réponses parfois violentes, soulignent les évêques, contribuant ainsi à créer un climat de tension et d’anarchie, avec des conséquences dangereuses. Il existe un mépris pour la dignité humaine qui s’exprime au travers de la négation et de la violation continuelle des droits fondamentaux de la part des autorités« .
Source: Agence Zenit