Le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) salue le rôle de sensibilisation joué par les communautés religieuses face aux drames des migrations forcées. L’agence onusienne appelle à la mobilisation de toute la société pour que cette tragédie ne soit pas oubliée.
Selon les garde-côtes italiens, huit corps sans vie ont déjà été retrouvés et au moins 52 personnes sont portées disparues après deux tragédies survenues le 10 juin 2017 au large des côtes libyennes, note le HCR dans un communiqué. Cette annonce succède à d’autres tristes décomptes qui, de semaines en semaines, démontrent le drame qui se joue actuellement en mer Méditerranée.
A l’approche de plusieurs journées de sensibilisation au niveau international, l’organisation se mobilise pour que l’opinion publique reste attentive aux drames causés par les migrations forcées. Julia Dao, responsable de la communication pour le Bureau suisse du HCR, explique à cath.ch que l’organisation internationale basée à Genève s’efforce de communiquer régulièrement sur la situation en Méditerranée. « Et nos informations sont elles aussi régulièrement reprises par les médias suisses et européens, ce que nous saluons. La couverture peut certes sembler moindre qu’au cours des années précédentes, où l’opinion a pris conscience de l’ampleur de la situation, mais le thème n’a pas pour autant disparu des préoccupations du public. »
Montrer sa solidarité
Julia Dao souligne à ce titre le rôle important joué par la société civile et les communautés religieuses face à la migration. Elle mentionne en particulier l’assistance directe apportée par ces dernières, notamment au niveau de l’intégration locale des demandeurs d’asile et réfugiés. Elles offrent également, à travers des manifestations, la possibilité aux citoyens de s’engager et de montrer leur solidarité à l’égard des populations concernées.
C’est le cas du Sabbat et du Dimanche des réfugiés, qui se dérouleront respectivement les 17 et 18 juin prochains. Un événement auquel participe la Conférence des évêques suisses (CES). C’est également le cas de la Fédération des Eglises protestantes de Suisse (FEPS), de l’Eglise catholique chrétienne de la Suisse et de la Fédération suisse des communautés israélites (FSCI). A cette occasion, les organisations religieuses invitent à prier, à créer des ponts, à oser la rencontre avec migrants, demandeurs d’asile et réfugiés. Les œuvres d’entraide de ces organisations ont mis en place, pour ces deux jours, des collectes spécialement destinées à l’aide aux réfugiés.
Pour la responsable de communication du HCR en Suisse, les valeurs que diffusent les Eglises, d’accueil et de partage, peuvent également avoir un effet positif, « notamment sur la teneur des débats politiques actuels, où le besoin légitime d’assistance que rencontrent les populations déplacées et réfugiées en Suisse doit être rappelé sans relâche« .
(cath.ch/rz)