Sur les 65,3 millions de réfugiés que comptait le monde en 2015, moins de 10% ont été accueillis par l’Union européenne.
Certains Etats membres s’y refusent, construisent parfois des murs, comme la Hongrie, et proposent de verser des contributions financières à leurs partenaires européens les plus exposés à l’arrivée des migrants, Malte, la Grèce et l’Italie qui sont responsables, conformément au règlement de Dublin, des demandes d’asile des migrants qui ont débarqué sur leur sol.
En 2016, 180 000 personnes sont arrivées sur les côtes italiennes, près de 100 000 d’entre elles ont demandé l’asile. Comment l’Italie prend en charge ces personnes, hommes, femmes et enfants ? C’est la question posée à Maurizio Ambrosini, professeur de sociologie des migrations à l’Université de Milan. A écouter sur Radio Vatican.
Egalement, responsable scientifique du centre d’études sur les migrations de Gênes où il dirige la revue Monde migrant, Maurizio Ambrosini revient tout d’abord sur une idée reçue européenne et même italienne. En Italie, la très grande majorité des migrants ne sont pas africains et n’ont pas débarqué à Lampedusa.
Sur 5,5 millions de migrants, la majorité sont des femmes seules. Ils viennent de Roumanie (1million), d’Albanie (500 000personnes), puis du Maroc, de Chine, d’Ukraine et des Philippines.
Radio Vatican - Photo: Migrants en attente à Lampedusa (CCby Noborder Network - FlickR)