Les évêques de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) n’auraient pas l’intention de poursuivre leur mission de médiation politique entre le pouvoir, l’opposition et des représentants de la société civile au-delà du 21 janvier 2017.
Les évêques de la CENCO estiment que « les parties prenantes doivent être en mesure (…) de commencer la mise en œuvre totale de l’accord« . Selon la radio onusienne Okapi, qui cite Me Georges Kapiamba, l’un des délégués de la société civile prenant part aux négociations, la CENCO a informé qu’elle n’entendait pas « continuer ou poursuivre sa mission de bons offices au-delà du week-end prochain. Donc au plus tard le samedi 21 janvier, les parties prenantes doivent être en mesure d’adopter et de signer l’arrangement particulier et de commencer la mise en œuvre totale » de l’accord.
Ils l’auraient fait savoir ce mercredi 18 janvier, lors d’une séance plénière, à toutes les parties prenantes au processus de transition. Lors de cette réunion, il était question des propositions des sous-commissions ad hoc concernant la répartition des responsabilités dans le gouvernement de transition, ainsi que dans le Conseil National de Suivi de l’Accord (CNSA).
Les efforts de médiation de l’Eglise
Les évêques congolais se sont fortement impliqués dans la crise politique qui secoue la République démocratique du Congo. Le mandat du président Joseph Kabila a expiré le 19 décembre dernier, mais il avait été autorisé par la Cour constitutionnelle à rester au pouvoir le temps que soit organisée l’élection présidentielle. Or, celle-ci n’était prévue que pour 2018. Cette décision a provoqué la colère et le mécontentement d’une grande partie de l’opposition.
Pour éviter que cette crise ne dégénère en conflit armé, la CENCO a tenté de faire dialoguer toutes les parties. Cette médiation a débouché sur la signature d’un accord le 31 décembre 2016, ouvrant ainsi la voie à une transition en vue de l’organisation d’un nouveau scrutin, prévu d’ici la fin de cette année.
Source: cath.ch
Photo: Mgr Marcel Utembi (centre), président de la CENCO. Capture politico.cd