A l’issue de la conférence de Paris qui s’est tenue le weekend dernier pour résoudre le conflit israélo-palestinien, les 70 pays réunis à cette occasion ont plaidé pour une solution à deux Etats. La Palestine s’en félicite tandis qu’Israël dénigre.
Depuis plus de deux ans, le processus de paix israelo-palestinien est au point mort. Et ce n’est pas la conférence de Paris qui s’est tenue ce weekend qui permettra de faire avancer les choses. Dans leur communiqué final, les participants à cette conférence ont réaffirmé leur engagement en faveur de deux États, israélien et palestinien. Une position partagée par le Vatican. Les pays ont aussi averti qu’ils ne reconnaîtraient pas d’actions unilatérales qui menaceraient une solution négociée, particulièrement sur la question des frontières ou le statut de Jérusalem.
Sans surprise, les conclusions de cette conférence qui s’est déroulée dimanche en l’absence des Palestiniens et des Israéliens, ont fait réagir les principaux concernés de manière diamétralement opposée. La Palestine s’en est réjouie, estimant que cela a « créé un élan pour le rejet de l’occupation israélienne et les activités de colonisation » dans les territoires palestiniens occupés. Le numéro deux de l’OLP, a du coup appelé la France « à reconnaître immédiatement l’Etat de Palestine dans les frontières de 1967 avec Jérusalem-Est comme sa capitale » et demandé aux autres participants à la conférence de « reconnaître la Palestine au même titre que leur reconnaissance d’Israël ».
Une conférence « futile » selon Israël
De son côté, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a qualifié cette conférence internationale de « futile », estimant qu’elle ne faisait qu’éloigner les perspectives de paix « car elle encourage les Palestiniens à refuser des discussions directes avec Israël ». Selon Benjamin Netanyahu, la réunion de Paris n’était qu’une « tentative artificielle de personnes hors du Proche-Orient de dicter des solutions aux gens au Proche-Orient ». Israël considère Jérusalem comme sa capitale indivisible, y compris Jérusalem-Est, partie palestinienne de la cité occupée par Israël depuis 1967 et annexée depuis 1980, dont les Palestiniens veulent faire la capitale de l’Etat auquel ils aspirent. Mais l’ONU considère illégale l’occupation et l’annexion de Jérusalem-Est par Israël. Sur cette question, l’accession de Donald Trump à la tête des Etats-Unis est attendue avec impatience par le pouvoir israélien. Le nouveau président américain s’est toujours présenté comme un fidèle défenseur d’Israël. Il a d’ailleurs proposé de transférer l’ambassade américaine de Tel-Aviv à Jérusalem, ce qui risque de jeter encore de l’huile sur le feu.
P.G. (avec agences)