En ce jeudi 1er décembre, comme chaque année, l’ONU invite à organiser une Journée mondiale de lutte contre le sida. A cette occasion, le pape François a plaidé pour l’accès des pauvres aux thérapies contre la maladie.
C’est au cours lors de l’audience générale de ce mercredi 30 novembre 2016 que le pape François a évoqué la pandémie du VIH, à la veille de la Journée mondiale de lutte contre le sida.
Au terme de la rencontre dans la salle Paul VI, au Vatican, le pape a a déploré que « des millions de personnes vivent avec cette maladie » mais que « seuls la moitié d’entre eux ont accès à des thérapies efficaces« . « J’invite à prier pour eux et pour leurs proches et à promouvoir la solidarité afin que les plus pauvres aussi puissent bénéficier de diagnostics et de soins adaptés« , a souhaité le pape.
« Je lance un appel« , a-t-il ajouté, « afin que tous adoptent des comportements responsables pour prévenir une diffusion ultérieure de cette maladie. »
En Belgique, la plateforme Prévention sida mène des actions de sensibilisation en cette Journée de lutte contre le sida. Depuis plusieurs semaines, elle diffuse un message audio et vidéo, indiquant qu’il est possible de vivre une relation amoureuse, et de fonder une famille avec une personne séropositive. Les « multithérapies » peuvent en effet éviter que la maladie se transmette par les relations sexuelles. Un message positif, donc, qui ouvre des perspectives à de nombreuses personnes vivant avec cette maladie, et qui permettent de lutter davantage contre la peur et la discrimination.
Dans nos pays, la prévention, essentielle, est généralement axée sur l’utilisation de préservatifs. Il ne faut cependant pas perdre de vue qu’une prévention efficace doit pouvoir inclure une éducation des jeunes, et un appel aux adultes à la responsabilité dans les comportements, comme le rappelle le pape François. Pour l’Eglise, il s’agit de promouvoir une « prévention intégrale », qui tienne compte de toutes les dimensions, affective, sexuelle, mais aussi « raisonnable » et spirituelle de l’homme. La référence est de l’Eglise, bien entendu, la vocation de l’homme et de la femme au mariage et à la famille, telle que proposée par Dieu. Une conception qui n’est pas, ou plus, partagée par tous dans nos sociétés. Cependant, certains aspects du message de l’Eglise peuvent être bénéfiques, même aux personnes ne partageant pas les convictions catholiques à ce sujet.
Rappelons que, en Belgique, 1000 nouvelles contaminations ont été enregistrées en 2015. Un chiffre interpellant et préoccupant, bien que les traitements, de plus en plus efficaces, permettent à des personnes de plus en plus nombreuses de vivre avec la maladie. Il faut toutefois rappeler que les traitements sont lourds, et que l’on ne guérit toujours pas du VIH.
C.H., avec fr.zenit.org
Photo: preventionsida.org