Pauvres Sœurs de Mons – Une présence discrète mais pérenne


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Pauvres Sœurs de Mons – Une présence discrète mais pérenne
Par La rédaction
Publié le - Modifié le
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mons666 ans après la Fondation de la congrégation, neuf Pauvres Sœurs hospitalières vivent toujours à Mons au plus près des pauvres et des malades.

Elles ne sont plus que neuf aujourd’hui, âgées de 69 à 93 ans! Sœur Francine Chauvaux, leur Supérieure Générale (depuis près de 30 ans) vient de fermer la dernière implantation hors-Mons (celle de Gilly) pour réintégrer, avec une autre religieuse, la maison-mère de la rue de Bertaimont, dans le populaire quartier de Messines.

Derrière les murs de ce vaste bâtiment de Mons - la ville qui a vu naître cette Congrégation en 1350 - se transmet, depuis des siècles, "le charisme augustinien de l’amour à travers le service des pauvres et des malades", précise d’emblée sœur Francine.

L’année prochaine, les deux cents ans de présence de ces sœurs hospitalières à la rue de Bertaimont, dans l’ancien refuge de l’Abbaye d’Hautmont près de Maubeuge, se marqueront par l’édition d’un ouvrage historique (1) ainsi qu’une exposition entre le 14 janvier et le 25 février 2017 dans les locaux proches des Ateliers de l’UCL-Mons (ex-Fucam).

Ancrage montois

Dès 1922, avec la création de
l’asbl Providence des Malades, la Congrégation des Sœurs Pauvres de Mons s’est séparée de toutes ses institutions et implantations physiques où elle a essaimé en Wallonie: hôpitaux, maison de repos et de soins, écoles d’infirmières… Elle a néanmoins conservé des positions pour la gestion de ces sites via une présence au conseil d’administration, et l’implantation montoise est toujours aujourd’hui sous contrôle direct de la congrégation.

Dans la Cité du Doudou, via l’asbl Congrégation des Pauvres Sœurs fondée en 1996 et où quatre religieuses hospitalières siègent au conseil sur un total de douze administrateurs, sont regroupés une maison de repos de 115 lits agréés, dont plus de la moitié occupés par des handicapés, deux résidences-services (30 studios/appartements) ainsi qu’un centre d’accueil de jour pour une quinzaine de personnes. L’organisation fait travailler au quotidien une centaine de personnes ainsi qu’une trentaine de bénévoles pour les services d’accueil.

Humilité et discrétion

Via l’asbl-sœur Le Foyer Saint-Augustin, toujours dans le quartier de Messines, les Pauvres Sœurs, soutenues ici encore par des dizaines de bénévoles, assurent la distribution de colis-repas (plus de 6.000 l’an dernier au bénéfice de 15.000 personnes!), un vestiaire, une brocante quasi permanente, l’accueil de plus en plus régulier de migrants, sans parler de la gestion de sept logements sociaux dans la ville, en partenariat ici avec d’autres opérateurs. C’est peu dire la place, certes très discrète, qu’occupe dans la ville cette congrégation hospitalière au service des plus fragilisés d’entre nous.

Humblement, les Pauvres Sœurs de Mons sont simplement restées fidèles à leur charisme d’origine, à savoir le service des malades et des pauvres soutenu par la spiritualité augustinienne.

Hugo LEBLUD

(1) La Maison de la Mémoire a lancé, jusqu’au 30 novembre prochain, une souscription pour la publication d’un ouvrage historique sur Les Pauvres Sœurs de Mons.Souscription (20 euros) possible en ligne www.mmemoire.be

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Catégorie : Eglise Belgique

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