La capitale de la RD Congo, Kinshasa, a fait l’objet lundi et mardi d’affrontements et plusieurs personnes ont perdu la vie. Par respect pour les victimes, l’Eglise congolaise a décidé de suspendre sa participation au dialogue national actuellement en cours.
La tension est toujours très tendue en République Démocratique du Congo, et en particulier à Kinshasa. Des affrontements ont eu lieu dans la capitale congolaise, en marge d’une manifestation de partis d’opposition et plusieurs personnes ont été tuées ce mardi 20 septembre. Comme la veille, plusieurs symboles de l’Etat, comme des postes de police, ont été attaqués. Il y a eu aussi plusieurs pillages. Plusieurs sources évoquent une multitude d’affrontements en cours dans les quartiers du centre et du sud de Kinshasa.
Ces violences meurtrières sont intervenues au lendemain d’une journée terrible. La manifestation de lundi prévue par l’opposition pour demander le départ de Joseph Kabila à la fin de son mandat en décembre prochain et l’organisation de nouvelles élections, a dégénéré. Plusieurs bâtiments de partis de la majorité ont été incendiés. Dans la nuit de lundi à mardi, dans ce qui a été perçu par l’opposition comme des « représailles », trois sièges de parti de l’opposition ont été incendiés. Les appels au calme lancés lundi soir par la communauté internationale n’ont visiblement pas été entendus.
L’opposition et les autorités se renvoient la responsabilité des violences émaillées de pillages qui ont fait entre 17 et un cinquantaine de morts. Face à cette situation de blocage, l’Eglise congolaise a annoncé dans un communiqué suspendre temporairement sa participation au dialogue national, « par respect pour les victimes, pour faire le deuil et rechercher un consensus plus large ».
Pour rappel, ce dialogue national entre les partis de la majorité et une partie des partis d’opposition, sous l’égide du « facilitateur » de l’Union africaine, Edem Kodjo, anvcioen Ptremier minsitre du Togo, est en cours pour tenter de trouver une solution afin d’organiser les élections présidentielle et parlementaire. Toutefois, dès sa nomination, Edem Kodjo, a été récusé par une partie de l’opposition qui n’entend pas pas participer à ce dialogue et réclame la démission du président Kabila, lorsque son mandat arrivera à échéance le 19 décembre, ainsi que le prévoit la Constitution.
Avec Radio Vatican et agences