Le Président congolais, Joseph Kabila Kabange, a été reçu ce lundi 26 septembre 2016 en audience au Vatican par le Pape François. Il a ensuite rencontré Mgr Paul Richard Gallagher, secrétaire pour les rapports avec les États.
Au centre des entretiens, qualifiés de « cordiaux »: les relations positives entre le Saint-Siège et la République démocratique du Congo, et notamment « l’importante contribution de l’Église catholique à la vie de la nation à travers ses institutions éducatives, sociales et de santé ». Une Église très engagée également en faveur du « développement et pour la réduction de la pauvreté ».
« Dans ce contexte », les deux parties ont exprimé « leur satisfaction » concernant la signature de l’accord-cadre entre le Saint-Siège et la RDC qui a eu lieu le 20 mai dernier. Un texte qui fixe le cadre juridique des relations entre l’Église et l’État dans le pays. Lors de ces entretiens, « une attention particulière » a été accordée « aux graves défis liés à la situation politique actuelle et aux récents affrontements qui ont eu lieu dans la capitale », Kinshasa. Les deux parties ont souligné «l’importance d’une collaboration entre les acteurs politiques et les représentants de la société civile et des communautés religieuses en faveur du bien commun, à travers un dialogue respectueux et inclusif pour la stabilité et la paix dans le pays». Elles ont également évoqué « les violences persistantes subies par la population dans l’Est du pays, et le besoin urgent d’une coopération au niveau national et international pour apporter l’assistance nécessaire et rétablir la paix civile ».
Affrontements à Kanaga
Plus d’une centaine de personnes ont trouvé la mort dans les combats opposant les partisans de Kamwena Nsapu, un chef trial tué en août, et les forces de sécurité protégeant l’aéroport de Kananga, la capitale du Kasai-central, au centre de la République démocratique du Congo. Les affrontements avaient débuté le 22 septembre lorsque les partisans de Kamwena Nsapu avaient attaqué l’aéroport, en en prenant le contrôle jusque dans l’après-midi du 23, lorsque les forces de sécurité sont parvenues à les en chasser après de violents combats. La majeure partie des victimes est composée de rebelles alors que huit militaires ont perdu la vie.
Kamwena Nsapu avait été tué le 12 août dans le cadre d’affrontements avec les forces de police. Le chef tribal avait défié les autorités de l’Etat, en affirmant avoir créé une milice pour chasser la police de son territoire de référence.Entre temps, l’impasse politique demeure après que le dialogue national entre majorité et opposition ait été suspendu suite aux graves incidents intervenus dans la capitale, Kinshasa, au cours de ces derniers jours.
Radio Vatican/Fides