Commentant le Brexit, lors de son vol vers l’Arménie ce 24 juin 2016, le pape a mis en avant la « grande responsabilité » du reste du continent pour garantir le « vivre ensemble ».
« C’est la volonté exprimée par le peuple », a ainsi brièvement affirmé François devant les journalistes qui l’accompagnent. « Cela exige de nous tous une grande responsabilité afin de garantir le bien du peuple du Royaume-Uni, ainsi que le bien et le vivre ensemble de tout le continent européen », a-t-il conclu.
Par ailleurs, Mgr Vincent Nichols, archevêque de Westminster et président de la conférence épiscopale d’Angleterre et du Pays de Galles a estimé que la Grande-Bretagne avait pris « un nouveau cap qui va demander beaucoup d’exigence ».
Le cardinal britannique a invité à prier pour que chacun garde « respect et civisme, en dépit des profondes différences d’opinion ». Il a aussi souhaité que « les cibles faciles pour des employeurs sans scrupule ou des trafiquants d’êtres humains restent soutenues et protégées ». Il a enfin prié pour que les nations continuent de se construire sur « nos traditions les plus nobles de générosité, d’accueil de l’étranger et de refuge pour les nécessiteux ».
La paix en Colombie
Avant de saluer les 70 journalistes, le pape a aussi fait part de sa satisfaction après l’aboutissement, la veille en Colombie, du processus de paix entre le gouvernement et les FARC. « Plus de 50 ans de guerre, de guérilla, tant de sang versé… c’est une belle nouvelle ! » a assuré le pape argentin. Et le pontife de poursuivre: « Je souhaite que les pays qui ont travaillé pour la paix en soient les garants, qu’ils puissent la sceller, pour que plus jamais – de l’intérieur comme de l’extérieur – on ne puisse revenir à un état de guerre ».
Rappelons que la Conférence épiscopale colombienne a salué l’accord de paix signé par le gouvernement colombien et les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), hier jeudi 23 juin à la Havane, qui met fin à plus de 50 ans de conflit armé.
« C’est un événement historique pour le pays, dont il est prévu qu’il constitue le premier pas pour construire la paix tant attendue par les Colombiens, avec la garantie du respect des droits fondamentaux et la promotion de la justice dans tous les coins du pays » ont estimé les évêques de Colombie dans un communiqué. Ils invitent le gouvernement à « offrir une pédagogie pour la paix, une information claire et authentique afin de surmonter les doutes face à cette décision ».
La Conférence épiscopale a rappelé que l’Eglise catholique a été du côté des victimes pendant toute la durée de la guerre, et qu’elle accompagne ce moment historique de la Colombie, afin de continuer à offrir son service pour que les gouvernants construisent une nation qui respecte la démocratie, la liberté et les droits fondamentaux et favorise les processus de pardon, de réconciliation et de paix.
Cet accord historique précise notamment la feuille de route pour un cessez-le-feu définitif bilatéral, et pour l’abandon des armes de la part des guérilleros.
Avec cath.ch/imedia/Fides