Des patrons, responsables de petites et moyennes entreprises, ou des indépendants publient ce 9 juin une lettre ouverte dans La Libre. Ils y lancent un « appel pour quitter ce climat politique délétère ». Extraits.
Ces entrepreneurs, ces commerçants, ces artisans, et autres professions libérales soulignent combien ils sont nombreux en Wallonie, et qu’ils contribuent à faire tourner l’économie en créant des emplois. Ils sont même optimistes pour les mois à venir: « Nous sentons une possibilité de reprise économique. Attaquons-nous aux chantiers pour maintenir notre économie et donc le maintien de notre système social. »
Les quelques 60 patrons signataires, regroupés derrière l’UCM, rappellent qu’ils ont dû retrousser leurs manches et s’investir pour créer « les PME qui donnent du travail à la majorité des salariés du pays« . Très en phase avec la réalité socio-économique de Belgique, ils expriment « le sentiment que nous sommes à un tournant de l’histoire de notre pays et que ce tournant, nous le prenons mal ! Nous appelons les acteurs politiques et sociaux à se reprendre, à préférer l’écoute et la concertation à l’affrontement, à oser les réformes nécessaires à notre avenir. »
Pour relever ces défis, les signataires de l’appel ont identifié six chantiers prioritaires: Moderniser les relations de travail; revoir l’impôt des sociétés; repenser les pensions; améliorer la mobilité; adapter l’enseignement; et stabiliser l’Etat. Ces chefs d’entreprises qui subissent, comme toute la Belgique, les effets des grèves en cours montrent également l’impact moral « d’un environnement bruissant de doutes, de grognes et de colères. Nous avons besoin de confiance dans l’avenir. Cette confiance viendra si chacun accepte de travailler pour construire cet avenir. Il sera ce que nous en ferons. »
A.-F. de Beaudrap