Après la rupture du cessez-le-feu entre le régime et les rebelles la semaine passée, Alep a de nouveau connu une journée meurtrière ce jeudi avec le bombardement d’un centre pédiatrique.
Divisée depuis 2012 entre quartiers loyalistes et insurgés, la grande ville du nord de la Syrie a encore été le théâtre de sanglants échanges entre les deux forces armées. Des raids intenses ont frappé jeudi l’hôpital al-Qods et ses alentours faisant 54 morts dont plusieurs enfants, selon l’Observatoire syrien des Droits de l’Homme (OSDH).
L’ONU et les Etats-Unis s'indignent de cet acte inexcusable et demandent que justice soit faite pour ces crimes. Le Secrétaire d’Etat américain précise que le régime Assad "continue de récidiver en bombardant délibérément des bâtiments médicaux" alors que le gouvernement de Damas dément lui, être à l’origine de ces tirs.
Le comité international de la Croix Rouge (CICR) craint un désastre humanitaire à Alep qui compte plus de 200 pertes civiles à ce jour. Ce sont des centaines de milliers de Syriens qui risquent la mort à cause de la poursuite de combats qui empêchent l’acheminement des soins d’urgence à la population.
La journée de vendredi n’a pas été meilleure, les tirs ayant repris à Marjé dans l’est de la ville. Au moment d'écrire, on relève déjà 5 morts, une clinique endommagée, des enfants et un infirmier blessés.
Première à Alep, la prière du vendredi a été annulée dans les quartiers rebelles par peur de nouvelles frappes. L’ONU, via son secrétaire général et son envoyé spécial pour la Syrie, appelle la Russie et les Etats-Unis à reprendre la situation en main et à imposer aux belligérants de cesser immédiatement les hostilités.
M.K.