Pour sa nouvelle campagne, le Ciré a inventé un nouveau mot: préfugié. Ce mot contraction des mots réfugiés et préjugés s’affiche aux quatre coins de Bruxelles et dans les grandes villes de Wallonie.
« C’est des préjugés qu’il faut avoir peur, pas des réfugiés ni des étrangers« , entendra-t-on en radio et TV dans les trois premières semaines de mai. Le visuel sera même repris sur les sets de table de certains restaurants et snacks.
C’est la forme originale choisie pour la nouvelle campagne de communication du Ciré, Coordination et Initiatives pour les Réfugiés et Etrangers. Cette asbl travaille depuis 60 ans, en Belgique francophone, sur la question des demandeurs d’asile, des réfugiés et des étrangers. L’association a donc inventé un nouveau concept, « préfugié » qui est en fait la contraction des mots «réfugié» et «préjugé».
Avec cette campagne, Le Ciré veut montrer que les préjugés sur les réfugiés sont de plus en plus nombreux et qu’ils sont absurdes car souvent basés sur des informations erronées, ou une mauvaise connaissance de la situation au niveau international. L’idée est donc de jouer sur les mots, de recourir à un peu de provocation et d’humour et de parler des préjugés comme on parle parfois des réfugiés.
Au-delà des slogans, le Ciré espère aussi apporter de l’information aux personnes qui souhaitent déconstruire ces préjugés. Ainsi, chaque affiche de la campagne, est l’occasion de répondre aux questions sur l’accueil des réfugiés, sur les défis de l’intégration, sur l’amalgame terroriste-réfugié, etc. L’asbl a même rédigé un petit guide «anti-préjugés» (téléchargeable via ce lien).
Le Ciré a également prévu dans sa campagne un petit film largement inspiré des propos malheureux du gouverneur de Flandre occidentale qui avait demandé il y a quelque temps de ne pas nourrir les réfugiés…