Un attentat, commis dans un centre pour personnes âgées et handicapés d'Aden, a fait 16 morts dont quatre religieuses Missionnaires de la Charité.
L'attaque a eu lieu le 4 mars. Un groupe d’hommes armés s’est infiltré dans la maison où les religieuses s’occupaient de personnes âgées et handicapées. Quatre sœurs Missionnaires de la Charité (congrégation fondée par Mère Teresa), deux Rwandaises, une Indienne et une Kenyane, ont été tuées.
«Ces religieuses étaient au service des plus pauvres et avaient accepté de rester pour eux dans l’enfer qu’est devenu le Yémen aujourd’hui, explique Marc Fromager, directeur de l'antenne française de l’Aide à l'Eglise en Détresse. Elles ont été victimes d’un absurde assassinat de sang-froid, qui semble encore plus violent que les bombardements quotidiens qui auraient pu les tuer à n’importe quel instant. Clairement, on cherche à faire disparaître toute présence chrétienne dans ce pays».
En plus des quatre religieuses, les terroristes ont tué au moins 12 autres personnes, dont deux femmes yéménites travaillant dans l’établissement, et huit personnes âgées. On reste sans nouvelle du père Tom Uzhunnalil, salésien, qui résidait au couvent des sœurs.
Le pape choqué par cet attentat "diabolique"
Le pape François a été choqué et profondément attristé par cet attentat. Il a prié pour les victimes et exprimé sa proximité spirituelle avec leurs familles et toutes les personnes affectées par cet acte de violence "insensé et diabolique". Il a également souhaité que ce carnage inutile réveille les consciences, qu’il conduise à une conversion des cœurs et qu’il pousse les parties concernées par ce conflit à renoncer à la violence.
Au terme de la prière de l’angélus, le pape a indiqué que ces sœurs étaient "les martyrs d’aujourd’hui". "Elles ont donné leur sang pour l’Eglise (…) et sont les victimes de l’attaque par ceux qui les ont assassinées mais aussi de l’indifférence, de la globalisation de l’indifférence."
"Que Mère Teresa accompagne au paradis ses filles martyres de la charité et intercède pour la paix et le respect sacré de la vie humaine", a conclu le pape.
P.G. (avec Radio Vatican)