Visite du Parlement bruxellois, découverte des locaux de Nativitas, rencontre de religieuses… Les jeunes ont fait connaissance avec la solidarité concrète à Bruxelles.
(c) Jeunes cathos bxl
Un drôle de chassé-croisé a pris place dans les rues de Bruxelles, samedi dernier. Des jeunes rassemblés en groupes d'une dizaine de personnes, s'y sont déplacés de lieu en lieu à la rencontre de témoins. Pas de points à gagner, ni de sésame pour ouvrir une porte magique… Pourtant, les jeunes sont sortis enthousiasmés de cette journée-rallye dans la capitale belge.
L'animation était préparée par la pastorale des jeunes de l'Eglise de Bruxelles, à destination des 11-15 ans. Une tranche d'âges assez large qui recouvre des profils d'adolescents très divers. Les jeunes participants venaient des quatre coins de la région bruxelloise, ils connaissaient donc une variété de réalités de vie. Ils étaient invités toute la journée du 23 janvier à découvrir une autre réalité, celle de la miséricorde. En cette année sainte pour laquelle le pape François propose d'approfondir ce thème, la pastorale des jeunes avait choisi de montrer quels aspects concrets la miséricorde peut prendre.
Pour lancer cette journée-rallye, l'évêque auxiliaire de Bruxelles, Mgr Kockerols, a mimé - par le jeu des trois chapeaux - les trois attitudes habituelles quand on est confronté à la misère. Certains passants marchent indifférents, d'autres s'émeuvent aux larmes au point de s'impliquer dans l'amélioration de la situation à laquelle ils sont confrontés. Une troisième catégorie de personnes prennent le temps de regarder et d'écouter la personne sollicitante, voire de l'orienter vers une aide possible. Avec l'image de ces trois chapeaux, casquette, bonnet ou chapeau velours, que chacun peut choisir de revêtir, les jeunes sont partis dans les rues de Bruxelles.
Une rencontre véritable
(c) Jeunes cathos bxl
Il est difficile de décrire ici la multitude des rencontres que les nombreux groupes ont pu apprécier. Olivier Dekoster, de la pastorale des jeunes qui accompagnait un groupe d'une quinzaine d'années, retient deux aspects importants: "les jeunes ont vécu chaque rencontre de manière très consciente, pas comme un musée dont on ne perçoit que quelques richesses. Nous insistions aussi pour qu'ils respectent les personnes rencontrées et leurs cadres de vie." Par exemple, en se rendant dans les locaux du Poverello dans le centre de Bruxelles, les adolescents devaient s'abstenir de passer au réfectoire où les personnes accueillies en grande difficulté se restauraient. Pas de voyeurisme, donc.
Les lieux visités permettaient de découvrir différents aspects de la miséricorde. Cela peut être de vivre la solidarité au sein d'une communauté religieuse, d'aider les personnes démunies ou de porter ces personnes dans la prière. Plutôt que d'entendre ces témoignages dans une salle de classe ou dans un local paroissial, les jeunes ont eu la chance de voir ces réalités dans les locaux même où ils sont vécus. Plusieurs groupes se sont rendus par exemple dans la Communauté du Potier, au cœur de Bruxelles. Les sœurs du Sacré-Cœur de Jésus ont raconté et montré comment elles sont investies d'une mission sociale dans le quartier populaire de la ville.
Pendant ce rallye, les jeunes se sont transformés en reporters, essayant de résumer en image le lieu et la personne qu'ils avaient rencontrés. En clôture de cette journée, les photos montraient la diversité des lieux où des hommes et des femmes prennent soin aux "plus petits d'entre mes frères". Photos et récits qui seront visibles sur https://jeunescathos-bxl.org/
A.-F. de BEAUDRAP
